Le PDG d'Epic Games a témoigné au procès contre Apple

Le procès d'Apple contre Epic s'est poursuivi aujourd'hui avec le PDG d'Epic, Tim Sweeney, témoignant et faisant face à un contre-interrogatoire des avocats d'Apple. Sweeney a été questionné vigoureusement sur le modèle commercial d'Epic, la relation de l'entreprise avec Microsoft et Sony, et plus encore.

Le patron d'Epic Games a été interrogé lors du procès contre Apple

Lors de ce long interrogatoire, une information intéressante est survenue lorsque Sweeney a admis qu'il utilisait un iPhone en raison de l'accent mis par Apple sur la confidentialité et la sécurité en réponse aux questions des avocats d'Apple.

L’avocat d’Apple s’est fortement concentré sur l’utilisation par Epic Games de l'API Metal Graphics de la société à la pomme. En fait, les avocats d'Apple ont souligné les précédents éloges de Metal sur iOS fournis par Epic, notamment via des e-mails internes des dirigeants d'Epic. En 2018, Epic a également fourni une citation pour la WWDC 18, à la demande d'Apple, faisant l'éloge de Metal.

Avec cet argument, l'objectif d'Apple est de souligner qu'Epic bénéficie largement de l'utilisation de la technologie Apple. À son tour, cela aide à justifier la commission qu'Apple prend sur toutes les transactions sur l'App Store.

Le PDG d'Epic a également reconnu lors de son témoignage que «30% est le taux le plus répandu» chez les divers magasins d'applications, dont ceux de Sony, Microsoft et Nintendo.

Les avocats embauchés par Tim Cook ont également tenté de faire comprendre l'idée qu'Apple autorisait la prise en charge du jeu croisé dans Fortnite pour iOS dès le départ, contrairement à Microsoft et Sony. De plus, Nintendo et Sony ne prennent toujours pas en charge les transactions cross-platerfom, ont souligné les avocats d'Apple.

Sweeney a été questionné par l'avocat d'Epic s'il accepterait ou non une offre spéciale d'Apple pour une commission inférieure sur l'App Store. Sweeney, malgré le fait qu'Epic prétend combattre Apple au nom de tous les développeurs, a déclaré qu'il aurait accepté un tel accord.

Avocat : Si Apple vous avait dit qu'il vous proposerait un accord et aucun autre développeur, l'auriez-vous accepté ?

Sweeney : Oui, je l'aurais fait.

La juge Yvonne Gonzalez Rogers a également insisté auprès de Sweeney pour expliquer pourquoi Epic est si concentré sur la mise à disposition de V-Bucks à l'achat dans l'application Fortnite sur iPhone. L'avocat d'Epic a expliqué que devoir acheter des V-Bucks sur le Web n'était pas pratique, mais Rogers a repoussé cet argument, notamment à cause de l'âge moyen des joueurs Fortnite.

La juge lui demanda :

N'est-ce pas une manière raisonnable de traiter avec une clientèle jeune ? Pourquoi devrions-nous vouloir qu’ils aient la capacité d’acheter quelque chose de manière impulsive ? Ce que vous demandez vraiment, c'est la possibilité d'effectuer des achats impulsifs. 

En réponse à cela, Sweeney a simplement déclaré qu'Epic se concentre sur la commodité du client. On sent que la juge penche plutôt du côté d'Apple avec cette remarque.

Le témoignage de Sweeney s'est conclu aujourd'hui avec le juge Rogers demandant ce qui se passerait si Epic perdait ce procès. «Apple aurait certainement le droit de supprimer notre programme de développement pour quelque raison que ce soit ou sans raison. Si Apple nous interrompait, nous devrons vivre sans prendre en charge la plate-forme iOS.»

Le prochain témoignage sera celui de Benjamin Simon, le PDG de Yoga Buddhi, qui gère une application de yoga. Restez dans le coin.