XNXX, XVideos, XHamster : aussi bientôt bloqués en France
Alexandre Godard
- Il y a 6 heures
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Après avoir ciblé Pornhub, YouPorn et RedTube, l’Arcom met désormais en demeure cinq autres géants du porno, dont XNXX, XVideos et XHamster. Ces sites risquent d’être bloqués en France d’ici trois semaines s’ils ne mettent pas en place une vérification stricte de l’âge des utilisateurs.
L’Arcom met en demeure cinq nouveaux sites pornographiques majeurs
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a mis en demeure cinq sites pour adultes — XNXX, XVideos, XHamster, XHamsterLive et Tnaflix — pour non-respect des obligations légales de vérification de l’âge en France. Ces plateformes n’ont pas mis en place de systèmes fiables pour empêcher l’accès des mineurs à leurs contenus, comme l’exige la loi SREN de mai 2024.
Les sites concernés disposent désormais d’un délai de trois semaines pour se conformer aux obligations légales, sous peine de blocage. Si aucune mise en conformité n’est constatée, l’Arcom pourra ordonner directement aux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) de bloquer l’accès à ces sites à partir du territoire français.

Cette nouvelle salve d’actions fait suite à celle menée contre les sites Pornhub, YouPorn et RedTube, qui avaient déjà été mis en demeure plus tôt en 2025, entraînant la suspension volontaire de leur accès en France dès juin. Aujourd’hui, ces nouveaux sites s’ajoutent aux premiers dans le viseur de l’Arcom, incitant à une application plus stricte des normes.
La vérification d’âge sur les sites pour adultes en France ne peut plus reposer sur une simple déclaration sur l’honneur. Depuis la loi SREN, les plateformes doivent adopter des systèmes robustes, souvent via une tierce partie garantissant un double anonymat, respectant les principes du RGPD. Ces mesures visent à réduire l’exposition des mineurs à des contenus pornographiques non adaptés, un problème réel selon les données récentes de fréquentation.
Si les sites visés ne sont pas en conformité d’ici la fin du délai de trois semaines, l’Arcom pourra :
- imposer un blocage direct via les FAI, sans décision judiciaire
- exiger un déréférencement des sites dans les moteurs de recherche
- infliger des sanctions financières, pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros ou un pourcentage du chiffre d’affaires mondial.
Les autorités françaises poursuivent fermement leur politique de souveraineté numérique et de protection des mineurs en ligne, en appliquant plus strictement la législation récemment adoptée. Retse plus qu'à voir s'ils feront comme les autres à savoir accepter de disparaître des écrans des français pour protester contre cette loi nouvelle réglementation.
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