La SNCF envisage Starlink pour la connexion internet dans le TGV
- 👨 Nadim Lefebvre
- Hier à 19:40
- 💬 Réagir
Starlink face à Eutelsat-OneWeb : un duel technologique
L'appel d'offres prévu pour fin 2025 opposera deux géants du satellite en orbite basse. D'un côté, Starlink de SpaceX dispose d'une constellation impressionnante de plus de 7 500 satellites positionnés à faible altitude, garantissant une latence réduite et une couverture optimale. La société d'Elon Musk a aussi la confiance du gouvernement français qui a fait appel à ses services lors de crises comme à Mayotte. De l'autre, Eutelsat-OneWeb, solution européensne née de la fusion entre Eutelsat et OneWeb, aligne environ 600 satellites mais bénéficie d'un soutien politique fort de Bruxelles.
Cette différence numérique n'est pas anodine. Alors qu'Air France a récemment choisi Starlink pour équiper ses avions d'un Wi-Fi gratuit "aussi fluide qu'à la maison" permettant un accès à Canal+ en vol, la densité du réseau américain constitue un avantage technique indéniable. Pour les utilisateurs ayant l'habitude de travailler en ligne, cette promesse de performance pourrait enfin transformer l'expérience de voyage en TGV.
Les défis techniques d'une connectivité mobile à 300 km/h
L'installation d'antennes plates spécialisées sur les toitures des rames représente un défi technique majeur. Ces équipements devront maintenir une connexion stable malgré les effets de cage de Faraday des trains métalliques et les vitesses élevées sur les 2 800 kilomètres de lignes à grande vitesse françaises.
Au-delà du confort des passagers, cette technologie satellite pourrait révolutionner l'exploitation ferroviaire elle-même. Le diagnostic et la surveillance à distance en temps réel des trains deviendraient possibles, ouvrant la voie à une maintenance prédictive plus efficace. Cette transformation numérique s'inscrit parfaitement dans la stratégie de modernisation que poursuit (lentement) la SNCF, même si aucune décision officielle n'est encore prise concernant le choix du fournisseur.