Apple fait appel de la DMA auprès de l'UE pour sauver la vie privée de ses clients
Alban Martin
- Il y a 2 jours
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Apple a fait appel de certaines dispositions de la loi sur les marchés numériques (DMA) de l'Union européenne, invoquant des préoccupations liées à la confidentialité des utilisateurs, selon Axios. La requête, déposée le 30 mai auprès de la Cour générale de l'UE à Luxembourg, conteste la décision de la Commission européenne de mars, qui oblige Apple à rendre iOS plus compatible avec les produits concurrents, tels que les montres connectées, les écouteurs et les casques de réalité virtuelle.
Un risque pour la sécurité en cas d'ouverture
La DMA exige qu'Apple permette aux développeurs tiers d'accéder à des fonctionnalités d'iOS généralement réservées à ses propres produits, comme l'affichage des notifications interactives sur des appareils portables concurrents, des transferts de données plus rapides et une simplification de l'appairage des appareils non-Apple. Apple soutient que ces exigences l'obligent à partager des données sensibles des utilisateurs, telles que le contenu des notifications et l'historique complet des réseaux WiFi, des données qu'il traite sur l'appareil et stocke de manière cryptée, ce qui signifie que "même Apple ne les voit pas". L'entreprise affirme que la DMA n'impose pas aux tiers les mêmes normes de confidentialité et de sécurité, ce qui crée des risques potentiels. C'est la même ligne de défense que l'entreprise utilise depuis 2007 et le lancement de l'iPhone.

Un porte-parole d'Apple a déclaré :
Chez Apple, nous concevons nos technologies pour fonctionner de manière transparente ensemble. Les exigences d'interopérabilité de l'UE menacent cette base, tout en créant un processus déraisonnable, coûteux et qui freine l'innovation.
Apple explique également que certaines entreprises exploitent la DMA pour contourner les normes de protection des données de l'UE. L'entreprise a mobilisé 500 ingénieurs pour se conformer à la DMA et a lancé un portail pour les développeurs dédié aux demandes d'interopérabilité.
Le calendrier de l'UE exige une prise en charge bêta du partage des notifications iOS d'ici fin 2025, avec une version finale d'ici juin 2026, et une connectivité WiFi automatique pour les appareils tiers d'ici fin 2025, avec des fonctionnalités supplémentaires d'ici juin 2026. Des entreprises comme Meta, Garmin et Spotify soutiennent que l'accès restreint à ces données crée des barrières pour concurrencer l'écosystème intégré d'Apple, y compris des appareils comme l'Apple Watch et les AirPods.
Le résultat de l'appel, attendu dans quelques mois, déterminera si Apple devra mettre en œuvre ces fonctionnalités, probablement dans une mise à jour d'iOS (peut-être iOS 19 / iOS 26) d'ici la fin de l'année. En cas de non-conformité, Apple risque des amendes pouvant atteindre 10 % de son chiffre d'affaires annuel mondial ou, dans des cas extrêmes, des démantèlements d'activités. Nul doute que Donald Trump va supporter Tim Cook dans cette bataille.