Après 10 ans de collaboration, Apple rompt son contrat avec un centre d'appel français
- Julien Russo
- Il y a 1 an
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Alors que les licenciements s'accumulent depuis le début de l'année dans les grandes entreprises de la tech aux États-Unis, les ruptures de contrats de travail sont moins fréquentes à l'international. Toutefois, il y a quelques exceptions... Un centre d'appel sous-traitant d'Apple en France va prononcer le licenciement de 240 personnes qui travaillaient quotidiennement pour Apple.
Une fin de collaboration brutale
Mauvaise nouvelle pour les salariés du centre d'appel de Conduent à Guilherand-Granges dans l'Ardèche, la direction de l'entreprise vient d'informer les employés que le contrat avec Apple était terminé et que des licenciements massifs (240 au total) étaient prononcés. Après plus de 10 ans de collaboration, la firme de Cupertino a décidé d'arrêter son contrat avec Conduent sans raison apparente.
Les syndicats de l'entreprise dénoncent une fin "brutale" où les salariés ont tout perdu du jour au lendemain dans un contexte inflationniste particulièrement difficile. Les élus de la CGT, CFTC, CFDT et SUD expliquent que sans prévenir, Conduent a bloqué l'ensemble des outils professionnels (accès aux fiches clients, outils de diagnostic, logiciel de SAV...) et isolé les salariés dans l'incompréhension sans donner d'informations pendant plusieurs jours.
Initialement, l'activité du centre d'appel devait se poursuivre jusqu'au 5 mai 2023, mais cela fait maintenant 10 jours que les employés licenciés ont été invités à ne plus venir travailler. À l'heure actuelle, l'entreprise demande seulement aux ressources humaines et services informatiques de continuer leur activité habituelle.
Chez les syndicats, la colère gronde, Anaïs Ibanez, déléguée syndicale CFTC ne comprend pas comment on peut exclure 240 salariés sans aucune mesure de reclassement avec juste le minimum légal. Elle appelle dans un communiqué à ce que leur employeur Conduent et Apple prennent leur responsabilité.
Elle appelle à ce que les deux entreprises "mettent en place des mesures de reclassement à la hauteur du désastre social à venir et des moyens".
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