La France considère X comme un site pornographique et songe à l'interdire
Alexandre Godard
- Il y a 1 jours
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Le gouvernement pourrait bientôt classer X (ex-Twitter) comme un site pornographique, en raison de la présence massive de contenus sexuels explicites. Objectif : imposer un contrôle strict de l’âge pour protéger les mineurs.
X bientôt bloqué en France pour contenus pornographiques ?
Le gouvernement français envisage de classer X (anciennement Twitter) parmi les sites pornographiques. Une décision inédite qui pourrait forcer la plateforme à se soumettre aux lois françaises sur la protection des mineurs en ligne.
Depuis plusieurs mois, X est dans le viseur de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) en raison de la diffusion massive de contenus à caractère pornographique. Le président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre, l’a affirmé : « X contient des contenus pornographiques au même titre que d’autres sites classés comme tels ». Selon lui, il devient donc légitime d’envisager une requalification de la plateforme pour qu’elle applique des mesures strictes de vérification d’âge.

Cette reclassification aurait pour conséquence directe l’obligation pour X de mettre en place un système fiable de contrôle de l’âge, comme l’exige la législation française. En cas de refus, l’Arcom pourrait demander un blocage de l’accès à X sur le territoire français. Une procédure similaire a déjà été engagée contre plusieurs grands sites pornographiques, comme Pornhub et YouPorn, dont certains ont été temporairement ou durablement bloqués en France pour non-respect de ces règles.
Cependant, l’efficacité de ces blocages reste largement remise en question. La jeune génération, particulièrement à l’aise avec les outils numériques, sait très bien contourner ces restrictions en quelques minutes seulement grâce à des VPN, modifiant ainsi leur localisation pour accéder librement aux sites bloqués. Une réalité qui interroge sur la portée réelle de ces mesures dans un contexte numérique sans frontières.
Du côté des autorités, on insiste : il ne s’agit pas de censurer la plateforme, mais de faire respecter la loi et protéger les mineurs de contenus inappropriés. Le débat soulève cependant une question plus large : où placer la limite entre réseau social, liberté d’expression, et site à contenu adulte ? Une décision du gouvernement sur ce sujet pourrait faire date dans la régulation des plateformes numériques.
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