Le débat sur la reconnaissance faciale au coeur de l'actualité (ALICEM)

Si la reconnaissance faciale nous simplifie la vie depuis quelques années, notamment sur nos produits technologiques, elle en est encore à ses prémices.

Le premier exemple qui nous vient à l'esprit, c'est l'autorisation donnée par certains pays pour l'utilisation de cette dernière au sein de la société. Si on pourrait se croire au sein d'un épisode de Black Mirror, il faut avouer que la technologie pourrait s'avérer utile dans certaines raisons, notamment criminelles.

En ce moment même, un débat a lieu au sein du gouvernement français pour pousser encore plus la reconnaissance faciale sur notre territoire avec ALICEM.


La reconnaissance faciale fait débat en France

Le premier "concerné" n'est autre que Cédric O, le secrétaire d’Etat au numérique, qui souhaite aller plus loin et expérimenter avec la technologie, comme il le déclarait à nos confrères de "Le Monde" :

Il ne faut pas avoir une vision exclusivement nihiliste de la reconnaissance faciale : il y a beaucoup d’usages qui, s’ils sont bordés juridiquement et techniquement, ne posent aucun problème et apportent de la simplification – par exemple, pour tout ce qui nécessite aujourd’hui de se présenter à un guichet ou pour valider une formation en ligne. Expérimenter est également nécessaire pour que nos industriels progressent.

Même son de cloche du côté de Valérie Pecresse, qui pense notamment au terrorisme :

J’aimerais expérimenter dans les transports la reconnaissance faciale (…) au moins pour des personnes condamnées pour faits de terrorisme.

Christophe Castaner tient le même discours, et regrette que la technologie ne soit pas déjà plus présente, et repense à l'attentat de Lyon :

Lors de l’attentat à Lyon, nous avons identifié l’auteur par le biais de la vidéoprotection. L’événement a eu lieu à 16 h 30, mais il a été interpellé le lendemain, le temps qu’une trentaine d’enquêteurs regardent image par image l’ensemble du réseau pour refaire son parcours. Avec un système d’intelligence artificielle, quinze minutes après on aurait su où il était allé.

Ainsi, des premières initiatives risquent très prochainement de voir le jour en France, notamment avec le projet Alicem (Authentification en ligne certifiée sur mobile), qui permet "aux détenteurs d'un passeport biométrique ou d'un titre de séjour électronique de se créer une identité numérique et de s'identifier sur Internet grâce à la reconnaissance faciale". Une première en Europe !

Bien sûr, la question se pose de savoir où ces données vont atterrir, et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) émet des réserves, indiquant qu'il s'agit là d'un premier pas vers un système à la chinoise.

Pour le reste ? La sécurité va pouvoir être appuyée par la technologie, mais jusqu'à présent, le taux d'identification est de 80%, ce qui n'est pas assez pour être déployé tant que des améliorations ne sont pas amenées.

Se pose encore la question de la sécurité des bases de données : on ne parle plus de simple photos, mais bel et bien de données faciales, qui représente un vrai butin pour des personnes malintentionnées, surtout si ces données vont permettre d'accéder à des sites web et des services.

Il faudra donc encore un peu patienter...

Source

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Les réactions

2 NatDev - iPhone

16/10/2019 à 19h10 :

J’ai bcp de mal avec ce genre de technologie ...
il suffit de regarder les dangers de cette technologie en Chine pour être convaincu que ça peut être une sérieuse entrave aux libertés!
Quid de l’anonymat sur internet ...

1 xor - iPhone

15/10/2019 à 13h23 :

Ce serait bien plus simple de démocratiser la reconnaissance faciale , de plus les informations seront transmises par une infrastructure réseau avec des composants huawei, autant que ces infos servent a tout le monde