Omegle : l'application de rencontre qui inquiète les parents et le gouvernement
- Alexandre Godard
- Il y a 3 ans
- 💬 Réagir
- 🔈 Écouter
L'application Omegle, facilement téléchargeable sur l'App Store et le Play Store pourrait bientôt avoir affaire à la justice française. De nombreuses associations et le gouvernement lui-même sont en train d'attaquer la plateforme en justice pour des faits de pornographie et de pédophilie. Des faits extrêmement graves, d'autant plus qu'Omegle est une application principalement utilisée par des adolescents.
Dans l'état actuel, Omegle doit-il être interdit en France ?
L'application Omegle, lancée en 2009, fait actuellement l'objet d'un signalement à la justice par le gouvernement français en personne. La plateforme de messagerie vidéo américaine, à mi-chemin entre réseau social et site de rencontre, est accusée de laisser tourner des contenus/comportements à caractère sexuel sur son application alors même que les adolescents sont la cible première de celle-ci.
C'est Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance, qui va prochainement utiliser l'article 40 du code de procédure pénale qui oblige "une autorité constituée" à signaler au procureur de la République les faits constatés de pornographie exposés aux mineurs, ce qui semble être le cas avec Omegle.
Avec une moyenne d'un million de visiteurs par mois en France, Omegle a profité des confinements et de la situation sanitaire des deux dernières années pour gagner en popularité auprès des jeunes. Pour y accéder, rien de plus simple, posséder un smartphone ou un ordinateur et confirmer que l'on a plus de 13 ans, sans une vérification sérieuse par la suite.
Samuel Comblez, directeur des opérations pour l’association e-Enfance (3018) a déclaré auprès de l'AFP qu'il y avait "des comportements pédophiles, exhibitionnistes ainsi que des propos d'adultes inadaptés" par des personnes qui se sentent protégées sur la plateforme.
D'autres associations ont dénoncé ce genre de comportement sur Omegle et tentent de faire bouger les choses. Une fois de plus, nous sommes devant une situation catastrophique en ce qui concerne les jeunes et les réseaux sociaux. Il serait peut-être temps de réellement changer les choses.