Deux membres du Congrès accusent Apple de lutter contre les syndicats en Apple Store

apple-store ipa iphone ipad Depuis plusieurs années, une tendance se dessine dans les Apple Store américains : la syndicalisation des employés. De plus en plus de salariés choisissent de rejoindre le statut de syndiqué et Apple a l'interdiction de décourager ou même de sanctionner ses employés qui font ce choix. Toutefois, la réalité des choses est parfois bien différente si on en croit des membres du Congrès.

Apple est surveillé par le Congrès

Aux États-Unis, les syndicats ne sont pas obligatoires dans les entreprises, néanmoins, le droit du travail américain reconnaît le droit des travailleurs de se syndiquer et de former des syndicats, mais cela dépend entièrement de la décision des travailleurs. Dans le cas où un employé souhaite rejoindre un syndicat, l'entreprise n'a pas le droit de le décourager ou même de le sanctionner pour le dissuader d'aller plus loin.

Depuis un certain temps, un mouvement de syndicalisation se développe progressivement dans de nombreuses boutiques d'Apple aux États-Unis. Si c'est une bonne chose pour les employés qui ont maintenant des collègues qui défendent leurs droits et font parfois avancer les acquis sociaux et les salaires, c'est un véritable cauchemar pour Apple qui fait face à d'importantes revendications de congés payés supplémentaires, d'augmentation de salaire, d'une meilleure rémunération le week-end et les jours fériés...

apple store towson

Selon les représentants démocrates Emanuel Cleaver et Sylvia Garcia, membres du Congrès, il y a une grande suspicion autour d'Apple, l'entreprise est accusée d'utiliser des stratégies de lutte illégales contre les syndicats en Apple Store. Cleaver et Garcia ont demandé au National Labor Relations Board (une agence gouvernementale indépendante aux États-Unis qui est chargée de protéger les droits des travailleurs) d'ouvrir une enquête afin de savoir ce qu'il se passe réellement en interne chez Apple à propos des salariés syndiqués.

La lettre envoyée mentionne les quelques témoignages de salariés Apple qui estiment avoir été sanctionnés à cause de leur rapprochement avec les syndicats :

Les travailleurs déclarent avoir été sanctionnés et licenciés pour activité syndicale, sous couvert de retard. Il est rapporté qu'un travailleur impliqué dans la campagne d'organisation a été puni pour avoir en moyenne 1 minute de retard pour son quart de travail. Plus tard, le travailleur et quatre autres employés ont été licenciés pour des raisons liées à la fréquentation, alors qu'avant le début de la campagne syndicale, il était "rare que quiconque soit licencié pour avoir enfreint la politique de présence [...]

Les travailleurs signalent également qu'ils sont interrogés sur leur soutien au syndicat et menacent d'aggraver les conditions de travail si les employés continuaient à s'organiser. Les deux ULP chargent la direction de tenir des réunions d'audience captives.

La lettre insiste aussi sur le fait qu'Apple a déjà des antécédents dans les infractions aux droits des travailleurs aux États-Unis. Au début de l'année, Apple s'est fait prendre par le National Labor Relations Board pour des pratiques non conformes envers les droits des travailleurs. Les deux membres du Congrès n'ont pas hésité à le rappeler dans la lettre.

À la suite de cet événement, Apple avait accepté le 17 janvier 2023 qu'un audit externe ait lieu dans les boutiques où on retrouve un taux élevé de salariés syndiqués. Les résultats de cet audit n'ont pas encore été publiés.

Vous aimerez peut-être

Nos derniers articles

Suivez-nous avec notre app iSoft
Articles populaires
Donner votre avis

 





Les réactions
Aucun commentaire pour le moment, lancez la discussion.