Le PDG de Telegram refuse d’interdire les contenus liés à la guerre
- Julien Russo
- Il y a 1 an
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Avec ce qui se passe entre l’Israël et le Hamas depuis plusieurs jours, vous avez peut-être été confronté à des images très violentes sur les réseaux sociaux, mais aussi sur des applications de messageries instantanées avec des canaux comme Telegram. Si certaines apps font le choix de censurer les vidéos et photos trop violentes, pour le PDG de Telegram il n’est pas question de supprimer les contenus liés à la guerre.
Telegram veut que ses utilisateurs voient la réalité et estime que son fonctionnement n’est pas pareil que Facebook et Twitter (X)
Dans un récent post, Pavel Durov, le PDG de Telegram, a défendu la manière dont son application gère le contenu sensible lié à la guerre. Il distingue Telegram des réseaux sociaux traditionnels, affirmant que les utilisateurs ne voient que le contenu auquel ils sont abonnés, ce qui offre un contrôle accru sur les informations reçues.
La modération sur Telegram n’est pas en reste, comme l’indique Durov, les modérateurs et les outils d’intelligence artificielle de la plateforme retirent des millions de contenus manifestement nuisibles, tout en conservant le contenu sensible relatif à la couverture de la guerre. Cette approche vise à maintenir un équilibre entre la liberté d’expression et la responsabilité sociale.
Un exemple de cette politique est l’utilisation de Telegram par le Hamas pour avertir les civils d’Ashkelon avant des frappes de missiles. Telegram s’est également illustrée comme un canal central pour la diffusion d’informations lors d’attaques terroristes, bien que cela inclue la publication de vidéos graphiques par le Hamas et ses affiliés.
Sur le plan de l’accès à l’information, Durov insiste sur la nécessité d’une source fiable de nouvelles et d’un canal de communication privée en périodes difficiles, il voit Telegram comme un facilitateur essentiel dans ce domaine. Telegram ne fait pas la promotion de contenu choquant par un algorithme, ce qui, selon Durov, maintient une certaine intégrité informationnelle. Les utilisateurs ne reçoivent que le contenu auquel ils sont spécifiquement abonnés, évitant ainsi la surcharge informationnelle souvent associée aux médias sociaux traditionnels.
L’usage controversé de Telegram s’étend au-delà du conflit Israël-Hamas. La plateforme a été utilisée pour la communication autour de la guerre en Ukraine et par des groupes violents, provoquant des controverses. Elle a servi également au Myanmar à la fois par des groupes de résistance et par des militants soutenant le régime actuel. Sa position comme plateforme de discussion pour des groupes terroristes reconnus, comme le Hamas, continue de susciter des débats.
La posture de Telegram sur la liberté de contenu en temps de guerre se positionne comme un choix délibéré visant à préserver l’accès à l’information et la communication privée. Dans un monde où les informations sont à la fois une ressource et une arme, la politique de Telegram soulève des questions sur la responsabilité des plateformes de communication dans la gestion du contenu en périodes de conflit.
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