L'entreprise xAI d'Elon Musk vaut plus de 20 milliards
- Alban Martin
- Il y a 6 mois
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La start-up du milliardaire, spécialisée dans l'intelligence artificielle, s'apprête à boucler un nouveau tour de table de 6 milliards de dollars. Bien qu'elle devrait dépasser les 24 milliards de valorisation, elle cherche encore à renforcer sa puissance de frappe financière pour faire face à OpenAI, Anthropic, Google, Microsoft et même bientôt Apple sur ce secteur.
L'avenir est à l'IA
xAI, l'une des nombreuses société d'Elon Musk, a obtenu un accord de principe de la part des géants du capital-risque de la Silicon Valley, Lightspeed Venture Partners, Andreessen Horowitz, Sequoia Capital et Tribe Capital. Jusqu'à présent, la start-up d'intelligence artificielle est évaluée à 18 milliards de dollars.
Les investisseurs se sont engagés à participer au dernier financement de xAI, dans le cadre duquel Musk cherche à lever près de 6 milliards de dollars. Toutefois, un investisseur impliqué dans le tour de table a déclaré qu'il manquait « quelques centaines de millions de dollars » au patron de Tesla et de X pour atteindre cet objectif.
L'accord de financement intervient alors que M. Musk cherche à s'assurer la puissance financière nécessaire pour rattraper les leaders du marché que sont OpenAI, Anthropic et Google, qui ont tous mis au point des modèles d'IA générative plus puissants que xAI. Parti avec du retard, Musk explique aux investisseurs que xAI peut gagner du terrain grâce à ses liens avec les autres entreprises qu'il dirige, qui pourraient fournir des technologies, des données et des revenus précoces en tant que clients de la start-up.
Ce tour de table permettrait à xAI d'atteindre une valorisation de 24 milliards de dollars une fois les nouveaux investissements pris en compte, et l'aiderait à développer de nouvelles versions de son chatbot Grok, tout juste rendu disponible en Europe.
Le fantasque milliardaire, critiqué ces derniers temps par une partie des médias pour ses prises de position tranchées et sa croisade pour la liberté d'expression sur l'ancien Twitter, Musk n'est pas un novice en la matière. Celui qui a lancé PayPal, Tesla, SpaceX et autre Neuralink était aussi cofondateur d'OpenAI avant de la quitter en 2018 à la suite de désaccords avec le directeur général Sam Altman sur l'orientation de la recherche. Musk a depuis poursuivi OpenAI et Altman, affirmant qu'ils avaient compromis la mission initiale de la start-up, à savoir construire des systèmes d'IA au profit de l'humanité, une action en justice qu'OpenAI a rejetée comme « frivole ».
M. Musk a promis d'être plus transparent dans sa quête de l'intelligence artificielle générale - le point auquel les machines ont des capacités cognitives supérieures à celles des humains - que des rivaux tels qu'OpenAI.
Il s'est également engagé à construire une « IA qui recherche au maximum la vérité », critiquant les modèles actuels qui, selon lui, ont été formés pour être politiquement corrects. Plusieurs études ont montré les biais liés aux données qu'ils ingurgitent, en lien avec l'air du temps. ChatGPT penche donc naturellement à gauche.
Un investisseur a déclaré avoir été convaincu par le discours de Musk, mais a averti que xAI était « en retard » par rapport à ses rivaux. « Pour rattraper son retard, il faut dépenser des milliards de dollars en puces H100 (Nvidia) et en infrastructures ».
Lors de la levée de fonds de xAI, des investisseurs tels que Sequoia et Andreessen, qui ont déjà soutenu des entreprises de Musk, notamment X et SpaceX, ont obtenu le droit de préemption pour soutenir l'entreprise d'intelligence artificielle et acquérir jusqu'à 25 % des actions, ce qui est une aubaine pour faire fructifier leur fortune déjà colossale. Un autre investisseur de la Silicon Valley a ajouté qu'une grande partie du tour de table avait été financée par l'intermédiaire de banques et de structures d'accueil, y compris en dehors des États-Unis.
Un autre s'est montré plus inquiet sur la forme. « L'équipe derrière xAI est vraiment bonne, donc je ne suis pas inquiet pour notre investissement, mais je suis inquiet de l'approche », a déclaré cette personne. « Ce n'est pas inclusif, ce n'est pas la Silicon Valley ».
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