Test de Phantom Rift pour iPhone et iPad

Foursaken Media est un adepte du mélange des genres. Ceux qui connaissent leur catalogue s'en sont probablement rendu compte. Toutes leurs dernières réalisations s'inspirent de plusieurs types de jeu pour proposer un ensemble cohérent et souvent original.

Phantom Rift (Jeu, iPhone et iPad, VO, 130.7 Mo, Game Center, Foursaken Media) ne fait pas exception et embarque des phases d'exploration qui font penser à Bastion, des combats inspirés de Megaman Battle Network, et un système de sorts digne d'un jeu de cartes à collectionner.

L'action se déroule dans le Rift, un espace dimensionnel étrange où notre héros se retrouve prisonnier sans savoir pourquoi ni comment. Des créatures à l'apparence d'orbes de lumières vont le guider dans ce monde hostile. Pendant que le héros se promène, le sol remonte sous ses pas et redescend lorsqu'il s'éloigne, donnant à l'ensemble un aspect fragile et éphémère. Outre le plan principal, il existe des sortes de donjons dont la structure est générée aléatoirement. Il faudra descendre dans leurs profondeurs afin de rencontrer leur gardien. Une fois vaincu, le héros pourra alors accéder à d'autres endroits du Rift et de nouveaux donjons.

La gestion du personnage inclut un inventaire avec différentes pièces d'équipement, des artéfacts aux pouvoirs divers comme la guérison ou la possibilité de se téléporter hors d'un donjon. Le plus important est le système de sortilèges. Le héros dispose d'une poche dans laquelle il peut placer 30 sorts. Cela constituera son "deck" lors des combats.

Les combats démarrent de façon aléatoire lorsqu'on se promène dans les environnements. Un plateau de 6 cases sur 3 est alors isolé du reste du monde. Il est divisé en deux parties égales. A gauche c'est le domaine du héros, à droite celui des monstres. Une barrière magique sépare les deux camps. Il n'est pas possible de la franchir sauf en utilisant des sorts adéquats. Au début du combat puis à intervalles réguliers, cinq sorts sont tirés au hasard de la poche du héros. On peut en sélectionner en payant leur prix en mana, les écarter ou les laisser sur place pour les retrouver à la prochaine pioche. Ces sorts servent bien entendu à lancer des attaques sur les ennemis, mais il existe également des guérisons, des protections et des invocations de monstres.
 

Ce système de combat est très dynamique, tout en autorisant des instants de réflexion lors du choix des sorts. Chaque type de monstre possède un schéma de déplacement et d'attaque qu'il faudra mémoriser pour éviter les dégâts. Attention il vaut mieux savoir que les combats sont difficiles à prendre en main et que la mort sera une issue régulière au début, et même par la suite car les monstres gagnent en agressivité, en résistance et en sournoiserie. A la fin d'un combat, on obtient une note sur 10 en fonction du temps passé et des dégâts reçus. Une bonne note permettra souvent de gagner un nouveau sort.

Les déplacements dans le Rift permettent d'affronter des joueurs en PvP à condition d'avoir laissé activée l'option correspondante. Je vais être très honnête : je ne suis pas tombé une seule fois sur un adversaire humain. Je ne pourrai donc juger de l'intérêt de ces affrontements. Une prochaine mise à jour devrait embarquer un mode arène où l'on pourra volontairement combattre d'autres joueurs.

Phantom Rift propose quelques achats intégrés. Ils permettent d'obtenir de l'énergie, devise utilisée pour acheter de l'équipement et des sorts, ainsi que pour activer les artéfacts. Cette ressource se gagne toutefois très facilement en jeu. La boutique permet également d'acheter des packs de sortilèges. Comme dans tous les jeux de Foursaken Media, ces achats sont tout à fait optionnels et serviront surtout aux joueurs qui souhaitent accélérer leur progression.
 

Si les combats sont intéressants, il en est malheureusement autrement de toute la partie exploration. Dans un jeu de rôle classique, on visite des villages, on parle avec des personnages, bref on a quelques distractions pendant les phases de voyage. Ici tout ce folklore a été négligé. La seule chose intéressante à faire pendant qu'on se déplace, c'est de casser les éléments du décor pour espérer y trouver de l'énergie. Il y a bien quelques personnages avec qui discuter et commercer, mais ils sont peu. Par contre, il existe de nombreux endroits secrets à découvrir, ce qui relance quelque peu l'intérêt.

La réalisation est plutôt réussie. Les décors sont beaux, avec des effets de lumières bluffants. Les dalles du sol qui montent et descendent donnent un beau rendu. Par contre, le tout est désespérément vide. Cela manque de variété et d'éléments pour égayer la vue.

Comme je le disais auparavant, Phantom Rift est un jeu difficile ou la seule progression du personnage ne suffira pas à avancer. Le joueur doit lui-même améliorer ses compétences pour réaliser de bons combats dont il sortira vainqueur sans prendre trop de dégâts. La durée de vie s'en trouve augmentée car toute mort renverra le héros au départ d'une zone, sauf en payant un prix en énergie (vite remboursé ceci dit).
 

Conclusion :

Pour conclure, Phantom Rift laisse un sentiment plutôt mitigé. Si les combats et la gestion du personnage sont très intéressants, les phases de déplacements et d'exploration sont plus tristes et ennuyeuses. Il semble que le développeur a placé toutes ses forces dans le système de combat et a ainsi négligé les à-côtés.

A son crédit néanmoins, il y a déjà eu des mises à jour. L'une d'elles augmente la vitesse de déplacement, ainsi l’exploration est plus rapide. D'autre part un jeu de Foursaken Media est toujours en évolution alors si vous êtes intéressé ne serait-ce que de loin et que les inconvénients actuels sont un frein pour vous, surveillez les prochaine mises à jour, elles seront probablement intéressantes.
 

Le trailer :





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