Le FBI admet avoir utilisé des outils de piratage d’iPhone
- William Teixeira
- Il y a 1 an
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Aujourd’hui, quand une enquête du FBI est confrontée à un iPhone verrouillé avec un propriétaire non coopérant ou décédé, le FBI a deux choix : soit contacter Apple qui refusera catégoriquement toute aide ou entrer de force dans l’iPhone avec un outil de piratage développé en Israël. La deuxième option aurait été utilisée par le FBI, mais de manière « involontaire »…
Le FBI admet avoir utilisé l’outil de piratage d’iPhone de NSO Group
Le FBI a récemment confirmé avoir « involontairement » utilisé un logiciel fourni par le controversé NSO Group, une entreprise israélienne réputée pour la création d’outils de piratage sophistiqués pour iPhone. La découverte de cet usage non intentionnel a provoqué une vague de controverse aux États-Unis, incitant la Maison Blanche à lancer une enquête.
L’entreprise à l’origine de cet incident, Riva Networks, avait conclu un accord avec NSO Group en novembre 2021, juste après que ce dernier avait été inscrit sur la liste noire du Département du Commerce des États-Unis. C’est cet entreprise qui a par la suite été sollicité par le FBI, conduisant à l’utilisation accidentelle de l’outil de NSO Group dans le cadre d’une enquête.
Suite à la révélation, le directeur du FBI, Christopher Wray, a mis un terme au contrat avec Riva Networks en avril dernier. Le logiciel utilisé par le FBI n’était pas le fameux Pegasus de NSO Group, connu pour ses capacités d’espionnage avancées, mais un autre outil du nom de “Landmark”. Ce logiciel permet de localiser et de suivre un appareil.
Il a été découvert qu’en 2021, Riva Networks a commencé à utiliser Landmark sans en informer le FBI et a omis de mentionner ce fait lors du renouvellement de son contrat en novembre de la même année. Le FBI a affirmé ne pas recourir à des logiciels espions étrangers dans ses opérations et que l’outil de localisation Landmark n’a pas permis d’accéder à des appareils, téléphones ou ordinateurs concrets.
Riva Networks entretient également des relations contractuelles avec plusieurs autres agences gouvernementales, notamment le Département de la Défense, l’Administration pour l’Application de la Loi sur les Drogues et le Laboratoire de Recherche de l’Air Force.
La polémique autour de cette affaire prouve l’importance qu’accorde les citoyens américains à la transparence dans les opérations des agences gouvernementales comme le FBI.
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