Vendre le badge de vérification sur X est illégal, selon l'UE (màj : Elon Musk répond)
- Julien Russo
- Il y a 5 mois (Màj il y a 5 mois)
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Avec les entreprises américaines dans la tech, la Commission européenne est sur tous les fronts. La dernière victime en date est le réseau social X appartenant à Elon Musk. Depuis l'acquisition par le milliardaire, le badge de vérification n'est plus attribué sur demande, mais est accessible à tous les utilisateurs via un abonnement à renouvellement mensuel. Cette pratique est remise en cause par la Commission européenne qui la désigne comme étant illégale, un souci que va probablement devoir régler Elon Musk le plus rapidement possible !
Le retour à l'ancien système de certification ?
À ses débuts, le badge de vérification sur Twitter était un outil précieux pour distinguer les comptes officiels des imposteurs, il garantissait que les utilisateurs interagissaient avec des entités authentiques. Mais la monétisation de ce badge a changé la donne. L'authenticité autrefois assurée par Twitter est maintenant à vendre, permettant à n'importe qui de se parer du fameux symbole bleu moyennant quelques euros par mois.
L'Union européenne a récemment déclaré que cette pratique enfreint la législation en vigueur, en particulier la loi sur les services numériques (DSA). Selon l'UE, vendre le badge de vérification compromet les mesures destinées à empêcher la diffusion de fausses informations et de contenu trompeur, ce qui constitue une violation directe de la DSA.
La vente du badge de vérification a eu des répercussions négatives, selon la Commission européenne, elle a entraîné l'augmentation des comptes trolls et des arnaques, des problèmes qui préoccupent particulièrement les personnes qui ont rédigé la loi sur les services numériques (DSA). Étant donné que n'importe qui peut s'abonner pour obtenir un tel statut "vérifié", cela affecte négativement la capacité des utilisateurs à prendre des décisions libres et éclairées sur l'authenticité des comptes et le contenu avec lequel ils interagissent. Voici ce que disent les régulateurs à Bruxelles :
Étant donné que n'importe qui peut s'abonner pour obtenir un tel statut "vérifié", cela affecte négativement la capacité des utilisateurs à prendre des décisions libres et éclairées sur l'authenticité des comptes et le contenu avec lequel ils interagissent
Les arnaqueurs, notamment dans le domaine des crypto-monnaies, ont exploité la nouvelle politique de X pour commettre des fraudes, profitant de la visibilité plus importante offerte par le badge payant. Les utilisateurs se sentent de plus en plus vulnérables, déplorant une perte de confiance dans l'authenticité des comptes et des contenus.
X condamné à une lourde amende ?
Face à cette situation, l'Union européenne pourrait infliger à X une amende pouvant atteindre 6 % de son chiffre d'affaires annuel mondial si la plateforme ne conteste pas cette décision et remporte l'appel. Cette situation n'affecte pas uniquement X, mais aussi ses concurrents. Par exemple, Meta, dirigé par Mark Zuckerberg, a suivi la même voie en proposant une certification payante sur Instagram avec l'abonnement "Meta Verified". Zuckerberg pourrait également être confronté à des sanctions similaires de façon imminente.
Elon Musk répond
Sans surprise, Elon Musk a déjà contre-attaqué, en expliquant que l'UE lui avait demandé de censurer des contenus, afin d'éviter les amendes...
The European Commission offered 𝕏 an illegal secret deal: if we quietly censored speech without telling anyone, they would not fine us.
— Elon Musk (@elonmusk) July 12, 2024
The other platforms accepted that deal.
𝕏 did not. https://t.co/4lKsaRsYoA