Tim Cook célèbre la fabrication de puces Apple aux États-Unis par TSMC
Nadim Lefebvre
- Il y a 6 heures
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Le désert d’Arizona vibre une fois de plus au rythme des grues et des pelleteuses : TSMC vient d’y lancer la construction de sa troisième méga-usine de semi-conducteurs, sous les regards enthousiastes de Tim Cook. Le patron d’Apple ne cache pas sa fierté d’être le premier client de ces nouveaux sites, saluant au passage « l’avenir de l’innovation américaine ».
Coup d’accélérateur pour les puces américaines
Ce chantier, colossale pierre à l’édifice du programme CHIPS Act, marque le plus gros investissement étranger jamais réalisé sur le sol américain selon TSMC. Si les usines d’Arizona ne pourront pas encore rivaliser avec la pointe technologique taïwanaise – seules des puces pour iPhone et Apple Watch de génération précédente y seront produites – l’ambition est bien de réduire le décalage à trois générations, contre quatre ou cinq actuellement. Une avancée symbolique, surtout à l’heure où la souveraineté numérique fait débat.
Pour Apple, dont la relation avec TSMC est cruciale depuis l’arrivée des puces maison (A-series, M-series), ce virage américain résonne comme une réponse à la complexité géopolitique actuelle. Même si la finition de ces puces nécessite encore un aller-retour en Asie, la dynamique est enclenchée. À terme, la promesse : des composants Apple estampillés “Made in USA”, moins vulnérables aux tensions mondiales. En tout cas, Tim Cook s'est montré très enthousiaste à l'idée :
Nous sommes fiers de soutenir les emplois américains hautement qualifiés de demain. En tant que premier et plus grand client de TSMC Arizona, nous sommes enthousiastes quant à l’avenir de l’innovation américaine et aux formidables opportunités qu’il offrira.

Innovation, emplois et batailles politiques
Avec un investissement de 100 milliards de dollars étalé sur quatre ans et la création annoncée de dizaines de milliers d’emplois, c’est toute une filière qui se (re)structure. NVIDIA et AMD, autres géants du secteur, suivront Apple sur la ligne de départ. Mais la route reste longue : politiques, syndicats, et réalités industrielles s’invitent dans la danse. Reste que pour Apple, se rapprocher des chaînes de production est plus qu’un choix stratégique, c’est un enjeu de souveraineté... et d’image, surtout quand on connaît l'administration Trump dont le chef de file est persuadé qu'il est possible de fabriquer des iPhone aux USA.
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