L’Union européenne abandonnerait son projet de taxe numérique contre les GAFAM
- 👨 Alexandre Godard
- Il y a 10 heures
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Marche arrière pour l'Union européenne ?
L’Union européenne semble prête à renoncer à son projet de taxe numérique ciblée sur les grandes entreprises technologiques américaines comme Apple, Google, Amazon ou Meta. Cette mesure, initialement envisagée pour taxer plus équitablement les revenus générés en Europe par ces groupes, est désormais mise de côté dans le contexte délicat des relations commerciales transatlantiques.
Une taxe remplacée par un impôt plus large
Selon un document interne de la Commission européenne cité par POLITICO, Bruxelles prévoit à la place une taxe générale sur les grandes entreprises, qui s’appliquerait à toutes les sociétés réalisant plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel dans l’UE. Ce changement permettrait d’éviter une taxation uniquement centrée sur les groupes technologiques américains, souvent perçue comme discriminatoire à Washington.
Ce nouveau système pourrait être intégré au budget pluriannuel de l’Union pour 2028–2035, actuellement en cours de préparation. L’objectif est de trouver des sources de financement durables pour le budget commun, notamment pour rembourser les emprunts liés au plan de relance post-Covid.
Une décision politique stratégique
Cette décision est avant tout politique. Avec Donald Trump actuellement président des États-Unis, les tensions commerciales entre Washington et Bruxelles sont vives. En abandonnant une mesure perçue comme hostile envers les entreprises américaines, l’UE cherche à préserver le dialogue transatlantique et à éviter de nouvelles représailles, notamment sous forme de droits de douane ciblés.
Malgré tout, cette décision risque de satisfaire les géants de la tech américains, comme Apple, qui voient une fois de plus l’Union européenne reculer face à la pression politique venue de Washington. Une forme de paradoxe, alors même que Bruxelles s’est montrée particulièrement offensive ces derniers mois envers ces entreprises, multipliant les enquêtes antitrust et les régulations ciblées.