Cyberattaque : le ministère de l’Intérieur français visé par un piratage
Alexandre Godard- Hier à 22:53 (Màj hier à 22:57)
- 💬 3 coms
- 🔈 Écouter
Une cyberattaque qualifiée de “très grave” a visé le ministère de l’Intérieur français la semaine dernière, conduisant à l’interpellation mercredi d’un suspect de 22 ans à Limoges.
Piratage du ministère de l’Intérieur par un jeune homme de 22 ans
L’intrusion informatique a été découverte le 12 décembre dernier lorsque des pirates ont infiltré les systèmes du ministère de l’Intérieur. Les cybercriminels ont d’abord ciblé les boîtes mail professionnelles des agents pour voler leurs identifiants et mots de passe, leur permettant ensuite d’accéder à des logiciels internes sensibles, notamment le fichier de traitement des antécédents judiciaires (TAJ) et le fichier des personnes recherchées (FPR).
Les pirates, se cachant sous le pseudonyme “Indra”, ont revendiqué sur le forum BreachForums avoir extrait 16,4 millions de données. Toutefois, cette affirmation n’a jamais été accompagnée d’échantillons de données, suscitant le scepticisme des experts en cybersécurité. Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a d’ailleurs précisé que seules “quelques dizaines de fichiers confidentiels” ont réellement été extraits, bien loin des chiffres annoncés.
Moins d’une semaine après la découverte de l’intrusion, les investigations menées par l’Office anti-cybercriminalité (OFAC) et la brigade de recherche et d’intervention nationale (BRI-Nat) ont abouti à l’interpellation d’un jeune homme de 22 ans, né en 2003. Le suspect, arrêté à Limoges, était déjà connu des services de justice pour avoir été condamné pour des faits similaires en 2025, révélant un parcours bien ancré dans la cybercriminalité.
Placé en garde à vue pour une durée pouvant aller jusqu’à 48 heures, il est poursuivi notamment pour atteinte à un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’État en bande organisée, un délit passible de dix ans d’emprisonnement.
Le ministre a reconnu des “imprudences” de certains agents et un manque “d’hygiène numérique” ayant facilité cette faille de sécurité. En réponse, le ministère a activé l’authentification à double facteur pour tous ses agents (ce qui n'était donc pas le cas jusqu'à maintenant ...) et fait appel à l’ANSSI pour renforcer ses systèmes de protection. Les investigations se poursuivent pour déterminer si le suspect a agi seul ou fait partie d’un réseau organisé.
Source

















