L’Europe fait marche arrière sur le tout électrique en 2035
Alexandre Godard- Il y a 1 heure
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La Commission européenne vient d’annoncer une révision majeure de ses normes CO2, mettant fin à l’obligation stricte pour les constructeurs de vendre uniquement des véhicules électriques à partir de 2035. Une décision logique et réaliste, mais surtout bien trop tardive.
L’Union européenne passe en R et assouplit sa position sur l’obligation du tout électrique en 2035
Cette décision, enfin logique et attendue depuis longtemps, marque un tournant dans la politique automobile européenne. Pendant plusieurs années, l’obligation du tout électrique d’ici 2035 a fait perdre des milliards d’euros aux constructeurs automobiles européens, tout en promouvant massivement l’électrique, un segment où la Chine possède une avance technologique et industrielle considérable sur l’Europe.
La Commission européenne a présenté un nouvel ensemble de mesures pour soutenir le secteur automobile dans sa transition vers une mobilité propre, tout en préservant sa compétitivité. Le secteur automobile européen, employant des millions de personnes et moteur d’innovation technologique depuis des décennies, se trouve à un tournant critique face aux changements technologiques rapides et à la concurrence internationale croissante. Un sujet sur lequel de nombreux experts avaient alerté il y a un moment, mais en vain.
Parmi les propositions clés figure la révision des normes CO2 pour les voitures, les camionnettes et les véhicules lourds afin d’aider les fabricants à atteindre leurs objectifs de 2035 de manière plus réaliste. La Commission propose également le verdissement des flottes d’entreprises pour accélérer l’adoption de véhicules à émissions nulles ou faibles, ainsi qu’une stratégie de stimulation des batteries avec 1,8 milliard d’euros destinés à créer une chaîne de valeur complète de batteries fabriquées dans l’UE.
Un “omnibus automobile” viendra alléger les charges administratives, réduire les coûts et introduire une nouvelle catégorie de véhicules appelée “petites voitures abordables”. Des règles révisées d’étiquetage des voitures permettront aux consommateurs d’obtenir des informations complètes sur les émissions des véhicules, leur permettant de faire des choix plus éclairés lors de l’achat.
Ces propositions s’appuient sur le plan d’action automobile et le dialogue stratégique sur l’avenir de l’industrie automobile lancé en janvier 2025, qui réunit des représentants de l’industrie, des partenaires sociaux, des pays de l’UE, des régions et la société civile pour discuter des défis et opportunités du secteur.

















