Test de Super Mario Run sur iOS : déception ou réussite ?
- 👨 Julien Briol
- Il y a 8 ans (Màj il y a 5 ans)
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Le jeu est disponible depuis hier sur l'App Store et il y a quelques astuces à connaitre. Alors, pari réussi ? Réponse dans notre test de Super Mario Run.
Trois petits niveaux... et puis s'en va
Comme toujours la princesse Peach s'est faite enlever par Bowser et c'est à son éternel amoureux qu'incombe la (rude ?) tâche de la sauver. Après un petit tutoriel expliquant le fonctionnement du jeu, nous sommes propulsés dans le monde de Super Mario Run... enfin... dans le premier monde ! Car, oui, il va falloir passer à la caisse, après seulement 3 niveaux et environ 4 minutes de jeu, pour débloquer les 5 autres mondes (soit 21 niveaux de plus) et quelques autres bonus. Tout ceci pour la modique somme de 9,99 euros.
Un bon jeu de métro... hélas injouable dans le métro
Ce Super Mario est un runner, le type de jeu idéal pour s'occuper dans les transports en commun, c'était sans compter sur l'obligation imposée par Nintendo d'être connecté à internet pour jouer. Autant au pays du Soleil-Levant, patrie d'origine de Nintendo, cela ne pose aucun problème car internet est accessible dans les transports en commun, et notamment dans le métro, autant en France c'est loin d'être le cas... En résumé, vous ne pourrez pas y jouer : dans le métro; si vous ne disposez pas d'un forfait avec internet; si vous passez sous un tunnel; si vous êtes dans une zone sans couverture réseau (ou sans wifi). Big N nous explique que c'est pour éviter le piratage de l'application.
Des moustaches en Full HD
Esthétiquement parlant, rien à dire, c'est beau, c'est propre, c'est fluide, ce melting-pot de couleurs vives est un plaisir pour nos pupilles. Ajoutons à cela les musiques propres aux précédents opus, pas de doute, nous sommes bien en présence d'un Super Mario. Les vingt-quatre niveaux sont découpés en six mondes sans thèmes particulier, les thématiques majeures des derniers Mario sont repris. Plaines, souterrains, maisons hantées, déserts, forteresses, bateaux volants, châteaux, les thèmes sont variés mais un peu classiques et les décors un peu trop figés à mon goût.
L'allure mais pas la saveur d'un Super Mario
Quand Mario se met à courir, impossible de l'arrêter et c'est peut-être un peu dommage cette contrainte imposée ! Il est rageant de ne pas pouvoir revenir en arrière pour attraper cette pièce violette qui nous faisait de l'œil en haut de cette corniche difficilement accessible, comme il est rageant d'avoir à recommencer le niveau pour ça. Puis la difficulté (ou plutôt la facilité) parlons-en ! Les boss sont d'une simplicité enfantine à battre, les niveaux se finissent en 2-3 minutes tout au plus, au final le jeu se termine en deux heures grand maximum.
A coté de ce mode histoire, on retrouve, comme dit plus haut, des défis Toad, dans lesquels les joueurs affronteront le fantôme d’un adversaire humain. A la fin de chaque affrontement, le joueur ayant réalisé le plus de style dans ses déplacements et ayant engrangé le plus grand nombre de pièces remportera la victoire et glanera par la même occasion des Toads qui viendront alors habiter dans son village. Car toutes les pièces gagnées, en dehors de l’aspect scoring, serviront essentiellement à investir dans des infrastructures permettant de modeler une version miniature du Royaume Champignon à son envie. La plupart des éléments à acheter sont purement cosmétiques.
Vous l'aurez compris la durée de vie de l'histoire n'est pas le point fort de ce Super Mario Run, l'intérêt réside éventuellement et je dis bien éventuellement, dans sa rejouabilité en cherchant à : collecter toutes les pièces violettes; débloquer les différents personnages jouables; réussir les défis des Toad; reconstruire le royaume; affronter ses amis et j'en passe. Mais attend-t'on vraiment cela d'un Super Mario digne de ce nom ? La réponse est, en mon sens, non.
Le juste prix ?
On va pas se mentir, clairement la réponse est non. 9,99 euros pour ce qui est proposé, c'est beaucoup trop cher. Quand on compare avec d'autres grosses licences, avec les excellents portages sur iOS type la série des GTA, la série des Final Fantasy (certes plus chers mais cela est justifié par la qualité du travail effectué et même plus simplement par l'excellence des jeux proposés). On a presque l'impression qu'Apple a soufflé sur Nintendo question tarif.
En conclusion, pour ceux qui hésitent encore à l'acheter à cause du prix, il convient de vous poser une question toute simple : un plombier, aussi moustachu soit-il, peut-il tout se permettre ? A vos stylos, vous avez trois heures.
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