La DGSI se dote d'une équipe pour créer des "logiciels espions"
- Victor Sauvage
- Il y a 7 ans (Màj il y a 7 ans)
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Les services de renseignements sur le territoire français, la DGSI, vont faire un grand-pas vers la modernité à travers nos mobiles.
Le Monde vient d'affirmer que le gouvernement a récemment décidé la création d'une "unité spécialisée dans les logiciels espions" à la Direction générale de la sécurité intérieure. Les smartphones des terroristes et de nombreux malfrats pourront ainsi être bien plus facilement surveillés.
la DGSI aura bientôt ses propres logiciels espions
Comme aux Etats-Unis et ailleurs, les forces de l'ordre française sont constamment confrontées à des smartphones dans leurs enquêtes et ils n'ont pas souvent les moyens financiers ou pratiques d'en tirer toutes les informations qu'ils souhaiteraient.
Selon le quotidien de référence, le nouveau "Service technique national de captation judiciaire (STNCJ) aura pour mission de travailler sur des logiciels capables d’extraire discrètement d’un appareil informatique des données pouvant être utiles à l’enquête (documents stockés dans la mémoire, frappe du clavier ou images affichées à l’écran). Bref, de donner aux enquêteurs les moyens de pirater les appareils informatiques de toute personne qui serait mise en cause dans un dossier judiciaire."
Ces logiciels espions pourraient être utilisés dans "un grand nombre de crimes ou délits commis en bande organisée (meurtre, torture, vol, enlèvement, destruction de biens, proxénétisme, escroquerie, recours au travail dissimulé, destruction de patrimoine naturel). Même chose pour le trafic de drogue et d’armes."
Quand on pense que le FBI aurait payé 1 million de dollars pour débloquer un iPhone 5c, dans l'affaire de San Bernardino, il paraît plus judicieux de chercher des solutions en interne, car le prix du marché est élevé.
A l'origine, le budget de ce nouveau service devait être de 10 millions d'euros par an selon les souhaits du gouvernement précédent, mais pour l'instant... seulement trois postes à temps-plein auraient été inscrits au budget.
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