Californie : une loi insuffisante pour protéger les enfants des réseaux sociaux
- Alexandre Godard
- Il y a 1 jours (Màj il y a 1 jours)
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Comment lutter contre la surexploitation des réseaux sociaux par les enfants et les adolescents ? Une question existentielle à laquelle tous les pays du monde, à l'exception de l'Australie, peinent à répondre.
Un projet de loi californien pour protéger la santé mentale des jeunes face aux réseaux sociaux
La Californie envisage une loi (AB 56) exigeant que les réseaux sociaux affichent des avertissements sur leurs effets potentiellement nocifs pour les enfants et adolescents. Ces “boîtes noires” apparaîtraient lors de la première utilisation puis chaque semaine, visant à sensibiliser sur les risques pour la santé mentale, exacerbés par des contenus et des fonctionnalités addictives.
Ce projet fait écho à des actions similaires, comme une proposition nationale de régulation (KOSA) et des poursuites contre TikTok et Meta pour exploitation addictive. TikTok qui pourrait d'ailleurs être banni des États-Unis en début d'année prochaine. Le débat sur la responsabilité des plateformes reste crucial pour la jeunesse bien qu'il recule plus qu'il n'avance ces dernières années.
Explication de Rob Bonta, procureur général de Californie :
Si c'est adopté, les réseaux sociaux devraient afficher un "avertissement de boîte noire" à tous les utilisateurs, quel que soit leur âge, lors de leur première utilisation de la plate-forme.
L'avertissement, que les plates-formes doivent afficher pendant 90 secondes ou plus, apparaîtrait alors au moins une fois par semaine après son apparition initiale.
Comme le dit l'expression "c'est mieux que rien" mais c'est loin d'être suffisant. De l'autre côté du monde, l'Australie a opté pour l'option la plus radicale à savoir l'interdiction des réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Sans adopter une approche aussi extrême, des méthodes plus strictes pourraient probablement réduire les impacts négatifs des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. Chiffre consternant, 40 % des enfants de moins de 13 ans utilisent les réseaux sociaux.
La proposition californienne montre ses limites avant même d'être adoptée. Si l'on prend l'exemple d'autres secteurs, le simple fait d'afficher un message d'avertissement ne suffit pas à dissuader les consommateurs. Les messages sur les paquets de cigarettes ou les encadrés en bas des publicités pour paris sportifs en sont de parfaits exemples.