Apple sortirait SiriOS à la WWDC 2020
- 👨 Medhi Naitmazi
- Il y a 5 ans
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La reconnaissance vocale : nouveau domaine de disruption ?
Le rapport "Voice Tech 2019" de la société d’investissement Mangrove prévoit un passage massif vers l’informatique vocale au cours des dix prochaines années, grâce à l’utilisation de systèmes reposant sur l’IA et l’apprentissage automatique, ainsi que la reconnaissance vocale de nouvelle génération. Cela devrait toucher des entreprises technologiques dans toutes les catégories.
Pour les humains, la voix serait logiquement un moyen de communication "beaucoup plus naturel, pratique et efficace" vers un appareil que la dactylographie, et va devenir la principale interface homme-machine à l’avenir. La montée en puissance des appareils Internet des objets et des appareils intelligents dotés de systèmes de reconnaissance vocale est également mise en avant, de même que la grande variété de langues prises en charge par Google, Apple et la flexibilité des compétences Alexa d'Amazon. Ne parlons même pas de Neuralink de Elon Musk qui veut se brancher directement sur notre cerveau.
Les améliorations apportées à l'intelligence artificielle devraient permettre de renforcer les capacités des assistants vocaux, avec des algorithmes de première vague et des améliorations de prise de décision de deuxième vague suivies par une intelligence artificielle de troisième vague qui collecte les données des capteurs et peut automatiser des processus plus complexes. Étant donné que ces améliorations ont une incidence sur la manière dont les utilisateurs travaillent avec les appareils, cela incitera apparemment les entreprises à "repenser la façon dont elles interagissent avec leur public", en utilisant des "interfaces vocales dépendantes du contexte" qui ne reposent pas sur des réponses scriptées prévisibles. Les chatbots vont donc largement évoluer.
Mangrove estime que les investissements dans les startups vocales ont atteint 768 millions de dollars en 2019, dépassant les 581 millions observés en 2018 et 298 millions de dollars en 2017. Mais le milliard sera largement dépassé chaque année durant les années 202X.
La grande peur : la confidentialité
La partie confidentialité est un point essentiel des assistants vocaux. 41% des utilisateurs s'inquiètent, en particulier en ce qui concerne l'écoute passive. Après les affaires Nest de Google ou Amazon Alexa, Mangrove suggère aux sociétés de suivre Apple pour répondre aux préoccupations des utilisateurs.
L'exemple donné est l'acquisition par Apple de Silk Labs, qui traite du logiciel d'intelligence artificielle intégré au périphérique qui effectue le traitement sur l'iPhone ou l'iPad lui-même, sans recourir à la communication avec des serveurs cloud. L’acquisition est annoncée comme un "geste astucieux".
Sur iOS 13 bêta, Siri ne connait pas encore SiriOS
Mais alors, où est SiriOS d'Apple ?
Revenons donc à SiriOS. La partie la plus intéressante du rapport arrive :
La communauté vocale s'attend à ce qu'Apple publie un système SiriOS destiné à la communauté des développeurs lors du WWDC 2020, ce qui accélérerait l'innovation et l'adoption.
Le rapport Mangrove en profite pour citer Brett Kinsella de Voicebot.ai, qui qualifie SiriOS de "désirable pour permettre l’innovation et est considéré par beaucoup comme nécessaire pour faire rattraper les progrès réalisés par Amazon et Google avec leurs assistants vocaux".
On apprend donc que SiriOS serait bel et bien un système d'exploitation basé sur Siri, un équivalent d'Alexa avec Alexa Skills Kit ou de Google Assistant utilisant l'environnement de développement Actions on Google. Plutôt que de faire partie des systèmes d'exploitation existants, régis et limités par des directives et des règles que les développeurs devraient suivre dans SiriKit, avec des différences pour iOS et macOS, SiriOS serait en réalité un logiciel indépendant.
En séparant SiriOS, les fonctions et fonctionnalités de Siri sur tous les systèmes d’exploitation d’Apple seraient égales, et les modifications seraient mises en œuvre simultanément sur tous les appareils. Pour les développeurs, SiriOS serait également idéalement libre de nombreuses restrictions existantes dans SiriKit et n'exigerait pas nécessairement une connaissance fine du fonctionnement de la mise en œuvre de Siri au sein chaque système d'exploitation de la pomme.
En séparant Siri du système d’exploitation, cela pourrait permettre d’utiliser l’assistant numérique de différentes manières. Par exemple, les développeurs pourraient éventuellement intégrer directement Siri dans leurs applications, offrant ainsi une expérience hautement personnalisée en fonction des capacités de l'application. On parle d'applications mais cela pourrait être des enceintes, des téléviseurs, des voitures connectées et bien plus encore.
Pour le moment, les développeurs doivent utiliser SiriKit et tirer parti des raccourcis Siri, mais tout cela pourrait changer dès l'an prochain...
Qui y voit une excellente opportunité pour Apple d'attaquer un marché au potentiel énorme ?
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