Les apps de traçage d'Apple et de Google n'intéresse pas l'Europe
- Julien Russo
- Il y a 5 ans
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Il y a moins de deux semaines, Tim Cook a annoncé un partenariat entre Apple et Google. Celui-ci consistait à tracer les utilisateurs iOS et Android afin de voir avec qui ils étaient en contact. Un moyen efficace de savoir avec combien de personnes a été en contact quelqu'un de contaminé au Covid-19. Si cette idée parait innovante et ambitieuse, elle ne plait pas complètement au commissaire européen Thierry Breton.
Une mesure qui fait polémique en Europe
Si les États-Unis semblent être partant à valider ce partenariat entre les deux géants des OS mobiles, à la Commission européenne on n'est pas à 100% pour. En effet, Thierry Breton estime que ce n'est pas à des entreprises américaines de développer une application pour les pays européens, mais aux pays eux-mêmes de proposer le traçage via une app pour alerter une personne en cas de contact avec une autre atteinte du Covid-19.
Voici la déclaration du commissaire européen : "Il faut que les Bluetooth des smartphones iOS et Android puissent communiquer entre eux, c’est tout ce qu’on leur demande. On ne demande pas à Apple et Google de faire eux-mêmes les applications".
Thierry Breton assure également qu'il a eu un contact avec le dirigeant de Google Sundar Pichai pour discuter de ce partenariat. Le but est de voir s'il n'y a pas de détails cachés que n'auraient pas révélés les deux entreprises lors de l'annonce du partenariat. Puisqu'il s'agit quand même de quelque chose de sérieux, puisque cela consiste à tracer des milliards de personnes qui détiennent un smartphone iOS ou Android.
Dans une interview accordée à Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, Thierry Breton a quand même précisé que le traçage via Bluetooth était une solution intéressante contrairement au traçage via géolocalisation. Il a expliqué : "C'est-à-dire qu'on ne va pas faire de géolocalisation. Hors de question. Je le dis: hors de question. Certains pays l'ont fait, on parle notamment d'Israël et de la Corée. Je rappelle simplement que ces deux pays sont deux grandes démocraties certes, mais des pays en guerre. Et que dans des pays en guerre, on fait accepter à ses concitoyens des choses que nous n'accepterons jamais en Europe".