La Commission européenne surveille de près Siri, Alexa et Google Assistant
- Julien Russo
- Il y a 4 ans
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Entre les accusations de pratiques anticoncurrentielles de l'App Store et celles avec son assistant vocal Siri, Apple est connu comme le loup blanc à la Commission européenne. Google Assistant, Amazon Alexa et Siri d'Apple font l'objet d'une surveillance très attentive de la Commission suite à des craintes de concurrence déloyale.
De nombreux acteurs du secteur partagent des inquiétudes
Quand on parle d'assistant vocal on pense généralement aux 3 plus connus : Siri, Alexa et Google Assistant. Ces assistants appartient tous aux entreprises issues des GAFA, réputées pour être des firmes puissantes et qui peuvent rapidement prendre leurs aises face aux petits concurrents.
La Commission européenne est justement présente pour remettre en place les entreprises qui utiliseraient des pratiques anticoncurrentielles pour prendre la première place dans les secteurs où elles proposent des services ou produits.
Margrethe Vestager, la commissaire européenne a mentionné une certaine préoccupation envers les trois assistants vocaux, elle s'est intéressée à Siri, Google Assistant et Alexa il y a déjà plusieurs années après que des concurrents se soient plaints de certaines stratégies douteuses d'Apple, Amazon et Google.
Après une longue période d'enquête préliminaire, il en est ressorti que plusieurs éléments peuvent poser des problèmes.
Quand on regarde en détail, les points négatifs qui ont été relevés sont essentiellement liés au manque d'ouverture sur les appareils de type smartphone, tablette ou même ordinateur.
Chez Apple, c'est en quelque sorte une "routine" de ne pas s'ouvrir aux services concurrents, mais cela devient inquiétant quand tous les autres géants du secteur font la même chose. On pense notamment à Amazon ou encore Google qui n'ouvrent pas leurs produits (enceintes, smartphones...) aux petits assistants vocaux concurrents.
Dans l'idéal, la Commission européenne souhaiterait que chaque fabricant ouvre les portes aux petits assistants vocaux, que les utilisateurs puissent par exemple définir Alice de Yandex ou encore Braina de Brainasoft comme assistant vocal principal. Un peu comme on pourrait définir une boite mail ou un navigateur web par défaut depuis iOS 14. Mais bon, nous sommes encore très loin de cette possibilité !
Autre point qui a porté défaut à Apple, Google et Amazon, c'est la collecte des données. Si du côté de la firme de Cupertino ce problème est moins présent, il l'est énormément chez Amazon et Google où les deux entreprises profitent de vos interactions avec les assistants vocaux pour collecter vos données. Aujourd'hui, les concurrents craignent que les trois entreprises profitent de leurs assistants pour prendre de l'avance sur d'autres marchés, il y a aussi une peur de perte de visibilité.
L'enquête est loin d'être terminée, nous devrions avoir plus d'informations très prochainement, la Commission européenne prévoit de publier un rapport final au premier semestre de 2022.
Apple, Google et Amazon pourraient recevoir une importante amende en cas de constatations flagrantes de pratiques anticoncurrentielles.