L'Inde s'attaque aux apps préinstallées sur iOS et Android
- Alban Martin
- Il y a 1 an
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L'Inde prévoit de forcer les fabricants de smartphones comme Apple et Google à permettre la suppression des applications préinstallées et à rendre obligatoire le filtrage des mises à jour du système d'exploitation dans le cadre de nouvelles règles de sécurité locales, selon un rapport exclusif de Reuters. L'Inde rejoindrait ainsi la Russie ou la Chine.
L'Inde a peur de la Chine
Selon la nouvelle législation, les constructeur de téléphones devront inclure une option de désinstallation pour les applications natives et les nouveaux modèles seront vérifiés pour la conformité par un laboratoire autorisé par l'agence du Bureau des normes indiennes.
Apple permet déjà de supprimer un grand nombre de ses applications natives, mais les applications principales telles que Messages, Photos et Téléphone ne peuvent pas être supprimées, mais seulement retirées de l'écran d'accueil et cachées dans la bibliothèque d'applications. En même temps, Messages et Téléphones sont essentiels au bon fonctionnement de l'appareil.
Selon nos confrères, le ministère indien des technologies de l'information étudie les règles en raison de préoccupations concernant l'espionnage et l'utilisation abusive des données des utilisateurs, avec des références explicites au risque que représente la Chine, TikTok en premier lieu.
Les applications préinstallées peuvent constituer un point faible en matière de sécurité et nous voulons nous assurer qu'aucune nation étrangère, y compris la Chine, ne l'exploite. C'est une question de sécurité nationale.
Depuis un conflit frontalier avec la Chine en 2022, l'Inde a interdit plus de 300 applications chinoises dans le pays, dont TikTok. Elle a également intensifié la surveillance des investissements des entreprises chinoises.
Selon des documents gouvernementaux consultés par Reuters, des représentants de Xiaomi, Samsung, Apple et Vivo ont participé à une réunion à huis clos pour discuter du calendrier.
Le gouvernement donnerait aux fabricants de smartphones un an pour se conformer à ces règles lorsqu'elles entreront en vigueur, mais certains craignent qu'elles ne retardent les délais de lancement des nouveaux smartphones et n'entraînent des pertes d'exploitation. Actuellement, il faut environ cinq mois (21 semaines) pour qu'un smartphone et ses composants soient testés par le ministère indien des technologies de l'information afin d'en vérifier la conformité aux normes de sécurité.