Malgré les attaques, TikTok plaît beaucoup à Apple
- Alban Martin
- Il y a 1 an
- 💬 9 coms
- 🔈 Écouter
Si les États-Unis, l'Europe et d'autres régions s'insurgent devant l'application TikTok, tantôt incriminée pour espionnage, tantôt accusée d'abrutir nos enfants (et les adultes), Apple reste l'une des entreprises qui dépensent le plus en publicités sur le réseau social chinois. Preuve, s'il en faut, que l'argent règne en maître sur la planète.
TikTok dans la tourmente
Avant de revenir sur cette information croustillante, rappelons que TikTok est attaqué de toute part, en raison de deux facteurs principaux.
Tout d'abord, la cybersécurité. Le gouvernement chinois entretient des liens étroits avec les grandes applications locales et aiment à contrôler ce qui y est diffusé. Les pays susmentionnés ont peur que les données des utilisateurs soient utilisées à des fins obscures. Deuxièmement, le pouvoir peut également faire de l'ingérence politique lors des élections en utilisant TiKTok à des fins de propagande.
C'est pour cela qu'une partie des pays du monde a interdit l'installation de l'application sur les appareils des agents de l'État, la France l'ayant fait il y a quelques jours. Les autres réseaux sociaux ne sont pas concernés, alors qu'ils pourraient très bien être détournés de la même manière.
Apple est un gros client
Revenons à nos moutons. Le très sérieux Financial Times cite Apple comme l'un des quatre plus gros investisseurs dans les publicités TikTok. Ce qui est loin d'être anodin.
La publicité sur TikTok aux États-Unis a augmenté de 11 % en mars, avec des entreprises comme Pepsi, DoorDash, Amazon et Apple parmi les plus gros dépensiers, selon les données du groupe d'analyse d'applications Sensor Tower.
Le rapport note que l'augmentation des dépenses a peut-être déjà été enregistrée avant les préoccupations soulevées par l'audition du Congrès, mais un haut responsable de l'industrie de la publicité a déclaré qu'il était peu probable que les marques retirent leurs publicités sur TikTok pour l'instant. Phil Smith, directeur général de l'Incorporated Society of British Advertisers (Société incorporée des annonceurs britanniques), a déclaré :
Je ne pense pas que quiconque réagisse dans la panique ou retire ses publicités de ses plans, mais ils observent et attendent, élaborant des plans d'urgence dans le cas d'une interdiction ou d'une action gouvernementale.
La Chine contre-attaque
Le média révèle également que le gouvernement chinois s'est engagé dans une campagne organisée sur les médias sociaux pour se moquer des préoccupations américaines concernant l'application, accusant le Congrès d'analphabétisme technique, d'hypocrisie et de xénophobie. Les américains ont récemment entendu l'un des haut responsables de l'entreprise qui n'avait visiblement que très peu de connaissances pour répondre aux questions posées.
Voici un extrait en vidéo :