Le groupe Renaissance prône la certification d'identité sur les réseaux sociaux et la fin des VPN
- Julien Russo
- Il y a 1 an (Màj il y a 1 an)
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Que ce soit sur Facebook, Twitter (X) ou encore Instagram, n'importe quel utilisateur peut créer un compte avec une fausse identité ou en ne dévoilant pas son nom et prénom, mais juste un pseudo. Ce côté anonyme pourrait bientôt prendre fin, un amendement porté par le groupe Renaissance à l'Assemblée nationale souhaite obliger les Français à faire certifier leur identité lorsqu'ils utilisent un réseau social.
La fin de l'anonymat en ligne divise beaucoup
En dépit d'un retrait initial en commission, un amendement relatif à la certification d'identité obligatoire des utilisateurs français sur les réseaux sociaux a été réintroduit à l'Assemblée nationale. Cette proposition est prévue pour examen demain, dans le cadre des discussions autour du projet de loi visant à sécuriser l'espace numérique.
Propulsée par le groupe Renaissance, l'initiative est menée par la députée Marie Guévenoux, elle suggère la mise en place de cette certification dès le 1er janvier 2027, applicable à toute création de nouveau compte sur les réseaux sociaux. Pour ce faire, un "tiers de confiance" (comme France Connect par exemple), pouvant être une entité publique ou privée, serait chargé de l'authentification.
L'amendement vise à maintenir le pseudonymat tout en offrant la possibilité, en cas de requête des autorités, d'identifier l'internaute via un code spécifique relié à une base de données. L'objectif n'est pas de réduire l'espace numérique, mais de le rendre aussi sécurisé que l'espace physique en responsabilisant les utilisateurs. Jusqu'à présent, l'identification consécutive à une publication illégale se fait via l'adresse IP de l'internaute.
Marie Guévenoux a déclaré ceci à Tech&Co pour justifier l'importance d'une telle mesure :
Il ne s'agit pas d'un changement profond dans le fonctionnement, mais plutôt d'une prise de conscience des internautes, afin qu'ils comprennent qu'il n'y a pas d'anonymat en ligne.
Une idée qui fait débat
Cependant, cette initiative n'est pas sans controverses. Des députés comme Eric Bothorel (Renaissance) ou Philippe Latombe (Mouvement Démocrate) jugent l'amendement "inefficace et dangereux". Par ailleurs, l'avocat Alexandre Archambault met en lumière les difficultés juridiques associées, notamment la nécessité d'une approbation de Bruxelles, surtout pour les plateformes opérant au sein de l'Union européenne.
L'opposition à cet amendement met en exergue les défis persistants en matière de régulation des espaces numériques, équilibrant la sécurité des utilisateurs et les libertés individuelles. À noter que les VPN seraient interdits avec cette loi qui rappelle le régime chinois.
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