Emmanuel Macron se dit favorable aux blocages des réseaux sociaux dans certaines situations
- Julien Russo
- Il y a 1 an
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Les émeutes en France qui ont eu lieu la semaine dernière ont été particulièrement violentes, bien plus que ce que l'on a connu en 2005. Le gouvernement d'Emmanuel Macron a minutieusement analysé le profil des personnes, mais aussi le moyen qu'ils utilisent pour communiquer entre eux afin de lancer des actions groupées visant à piller, casser ou incendier des bâtiments.
Des réseaux sociaux bloqués en période d'émeutes ?
Lors d'une réunion avec plusieurs maires, Emmanuel Macron a expliqué que les réseaux sociaux comme Snapchat, Twitter ou encore Instagram ont joué un rôle majeur (à leurs dépens) dans les émeutes qui ont eu lieu suite au décès de Nahel à Nanterre. Beaucoup de jeunes ont utilisé Snapchat pour communiquer entre eux et se donner rendez-vous à un endroit précis pour créer un effet de groupe et être plus fort face aux forces de l'ordre. Cette pratique s'est renouvelée à plusieurs reprises dans la soirée de mardi, mercredi et jeudi de la semaine dernière.
Emmanuel Macron a affirmé au cours de la réunion que sans l'accès aux réseaux sociaux, les groupes de jeunes se seraient probablement formés moins rapidement et la situation aurait certainement été plus facile à gérer pour la police, la BRI et le GIGN qui sont intervenus partout en France.
La censure des réseaux sociaux a déjà été utilisée par certains pays dans le monde. On pense par exemple à la Chine, l'Iran, la Turquie, la Russie ou encore l'Égypte. À chaque fois, les résultats se sont avérés positifs, car cela a permis d'empêcher les émeutes de se concentrer à un endroit précis, de bloquer la diffusion d'informations et de ne pas se retrouver avec des images violentes qui circulent toute la soirée et la nuit sur les réseaux.
Un problème de liberté d'expression et d'accès à l'information
Grâce aux réseaux sociaux, nous avons pu voir ce qui se passait réellement en France et où les dégâts étaient les plus importants.
Le problème de censurer les réseaux sociaux dans ces périodes délicates, c'est que cela va bloquer l'accès à une source d'informations.
En restreignant la liberté d'expression, cette censure limite la capacité des citoyens à partager des informations, à s'exprimer et à discuter librement en ligne. Cela crée un environnement où les opinions divergentes sont supprimées, réduisant ainsi la diversité des points de vue disponibles pour le public. De plus, cette pratique permet aux gouvernements de manipuler l'opinion publique en contrôlant le flux d'informations accessibles au public.
En supprimant ou en manipulant des contenus défavorables, les gouvernements peuvent influencer la perception de la réalité et fausser la compréhension des événements en cours. Par conséquent, la censure des réseaux sociaux entrave la transparence et la responsabilité des gouvernements, car elle empêche la diffusion d'informations.
Cette pratique porte atteinte aux droits de l'homme, tels que la liberté d'expression et le droit à l'information, qui sont essentiels pour une société démocratique et ouverte. La censure des réseaux sociaux lors d'émeutes et de crises soulève des préoccupations majeures concernant la libre circulation de l'information, l'intégrité démocratique et la protection des droits fondamentaux.