Gabriel Attal annonce l’interdiction de TikTok en Nouvelle-Calédonie (màj : retour)
- Julien Russo
- Il y a 7 mois (Màj il y a 7 mois)
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Depuis plusieurs jours, d’importantes émeutes ont lieu en Nouvelle-Calédonie. Chaque soir, des commerces, des bâtiments publics et des voitures sont incendiés, avec une colère qui se constate et s’entend dans la rue. Cette situation oblige ce soir le gouvernement à prendre des mesures strictes, dont une qui était assez inattendu dans ce conflit : l’interdiction de TikTok.
Mise à jour du 29/05 : «Pour faire suite à la fin des mesures d'état d'urgence sur le territoire depuis le mardi 28 mai 2024, l'interdiction de la plateforme TikTok a été levée», affirme le Haut-Commissariat de la République dans un communiqué, précisant toutefois que le couvre-feu restait en vigueur.
TikTok inaccessible en Nouvelle-Calédonie dès ce soir
Les applications comme TikTok sont formidables pour partager sa créativité, se divertir, apprendre de nouvelles choses… cependant, ce type d’application a aussi son côté sombre. Alors que des émeutes ont actuellement lieu en Nouvelle-Calédonie, le gouvernement d’Emmanuel Macron a remarqué que l’application de ByteDance était très utilisée par les émeutiers pour véhiculer des messages ciblés et motiver les citoyens à sortir dans la rue.
Pour réduire ce mouvement qui incite à participer aux émeutes à travers de courtes vidéos, Gabriel Attal a annoncé ce soir la suspension immédiate de TikTok en Nouvelle-Calédonie jusqu’à que la situation se calme et rentre dans l’ordre.
Cette décision surprenante est l’une des solutions « urgente » mise en place par le gouvernement pour calmer les esprits. Depuis plusieurs jours, les émeutes en Nouvelle-Calédonie sont montés d’un cran, on compte actuellement plus de 300 incidents violents, des dégâts matériels considérables ou encore des civils et policiers blessés lors d’affrontements dans les rues dans la capitale Nouméa et dans les communes du Grand Nouméa.
Interdire TikTok lors des émeutes, est-il vraiment utile ?
Interdire l’accès à TikTok pendant des émeutes peut être perçu comme une mesure stratégique visant à contenir la diffusion rapide et massive de contenus susceptibles d’inciter à la violence et à la haine. TikTok, en tant que plateforme de partage de vidéos courtes, permet aux utilisateurs de créer et de partager des messages viraux en un temps record (bien plus rapide que Instagram ou même X). Lors de tensions sociales, cela peut aggraver le conflit en diffusant des images choquantes, des rumeurs non vérifiées et des appels à la mobilisation, qui peuvent alimenter un climat de peur et d’insécurité. Ainsi, bloquer l’accès à TikTok pourrait limiter la propagation de ces contenus perturbateurs et empêcher l’amplification des discours haineux et des incitations à la violence.
De plus, en réduisant la capacité des émeutiers à coordonner leurs actions via cette plateforme, le gouvernement peut espérer restreindre l’organisation et l’ampleur des manifestations violentes. Cette mesure pourrait aider à désamorcer les tensions et à prévenir l’escalade des violences, permettant aux forces de l’ordre de mieux gérer la situation sur le terrain.
L’app était considérée comme un fléau pour le niveau des élèves, voilà une autre facette sombre des réseaux sociaux. On se demande pourquoi Snapchat n’est d’ailleurs pas concernée, ou encore pourquoi cela n’avait pas été fait lors des émeutes en métropole l’an dernier…
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