Pavel Durov reste sous surveillance française et dénonce une tentative de censure

Pavel Durov, le fondateur de Telegram, se retrouve de nouveau au centre d'une polémique diplomatique alors même qu'il demeure sous contrôle judiciaire en France. L'homme d'affaires russo-émirati, qui ne peut quitter le territoire français sans autorisation, vient d'accuser les autorités françaises d'avoir tenté d'influencer le processus électoral en Roumanie.

Des restrictions de déplacement maintenues

Suite à son arrestation à l'aéroport du Bourget en août 2024, Pavel Durov reste sous le coup de restrictions de déplacement strictes. Politico rapporte que sa récente demande de voyage aux États-Unis pour "des négociations avec des fonds d'investissement" a été rejetée par les autorités françaises, qui ont jugé ce déplacement "ni impératif ni justifié". En mars dernier, il avait toutefois obtenu l'autorisation de se rendre aux Émirats arabes unis, où il détient la citoyenneté.

Le PDG de Telegram avait été mis en examen pour complicité dans diverses activités illégales transitant par sa plateforme, notamment le blanchiment d'argent et la diffusion de contenus pédocriminels. Face à ces accusations, Telegram a progressivement renforcé sa modération, acceptant notamment de fournir les adresses IP et numéros de téléphone des utilisateurs en réponse aux demandes légales depuis septembre 2024.

Pavel Durov, fondateur de Telegram

Entre accusations d'ingérence et défense du chiffrement

Dans une nouvelle polémique, Durov affirme avoir rencontré Nicolas Lerner, directeur de la DGSE, qui lui aurait demandé "de bannir des voix conservatrices en Roumanie avant les élections". Ces accusations, publiées en plein second tour de la présidentielle roumaine, ont été vigoureusement démenties par le Quai d'Orsay et les services de renseignement français, qui les qualifient de "manœuvre de diversion".


French foreign intelligence confirmed they met with me — allegedly to fight terrorism and child porn. In reality, child porn was never even mentioned. They did want IPs of terror suspects in France, but their main focus was always geopolitics: Romania, Moldova, Ukraine.

— Pavel Durov (@durov) May 19, 2025

Parallèlement, l'entrepreneur maintient une position ferme sur la protection des communications privées. Dans un message publié en avril sur sa chaîne Telegram, il a déclaré préférer quitter un marché plutôt que "compromettre le chiffrement avec des backdoors", alors que plusieurs pays européens, dont la France, poussent pour un accès légal aux messages chiffrés.

Tout cela rappelle les tensions croissantes entre les plateformes numériques et les gouvernements concernant la modération des contenus et la sécurité nationale, un débat qui touche également d'autres géants technologiques comme Apple, qui a dû renoncer au chiffrement de bout en bout d'iCloud au Royaume-Uni pour ne pas créer de backdoor.

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1 réaction

elto - iPhone

Petit chat. La Roumanie n’a pas voté en faveur de son cheval pro-russe et anti Europe. Dommage. Et ça ose parler d’ingérence la blague

21/05/2025 à 01h27

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