Benchmarks M5 vs M4 : faut-il vraiment changer de MacBook Pro ?
Nadim Lefebvre- Il y a 2 heures
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Les nouveaux MacBook Pro M5 d'Apple affichent des résultats de benchmark spectaculaires, avec des gains de performance impressionnants sur le papier. Pourtant, lorsqu'on examine l'utilisation quotidienne avec des workflows créatifs réels, l'écart entre théorie et pratique devient évident. La question qui se pose pour les utilisateurs Apple est simple : ces chiffres justifient-ils vraiment un changement de machine, surtout en venant d'un M4 ?
Des benchmarks qui donnent le tournis
Les tests synthétiques révèlent des différences remarquables entre le M4 et le M5. Le Blackmagic Disk Speed Test montre des vitesses d'écriture 97% plus rapides sur le M5 (6440 Mo/s contre 3265 Mo/s) et des vitesses de lecture 131% supérieures (6725 Mo/s contre 2904 Mo/s). Sur Geekbench AI GPU, le M5 obtient un score de 23628 contre seulement 11616 pour le M4, soit pratiquement le double de performances . Le test 3DMark Solar Bay Extreme confirme cette tendance avec 101 fps sur le M5 face aux 70 fps du M4, représentant 50% de fluidité supplémentaire pour le rendu graphique.
Apple met en avant une architecture GPU de nouvelle génération avec un Neural Accelerator dans chaque cœur, offrant quatre fois plus de puissance de calcul GPU par rapport au M4. Le CPU à 10 cœurs promet 15% de performances multitâches en plus, tandis que le Neural Engine amélioré et la bande passante mémoire augmentée de 30% (153 Go/s) complètent ce tableau technique alléchant.
La réalité des usages créatifs
Les tests en conditions réelles racontent une histoire différente. Sur Adobe Lightroom, l'export de 562 photos prend 56 secondes sur le M5 contre 66 secondes sur le M4, soit 10 secondes de gagnées. GarageBand affiche des résultats similaires avec un fichier audio complexe exporté en 56 secondes versus 65 secondes, encore 9 secondes d'économie. Le rendu Blender d'un projet 3D volumineux nécessite 585 secondes sur le M5 contre 595 secondes sur le M4, une différence de seulement 10 secondes.
Ces écarts minimes questionnent la pertinence d'un upgrade annuel, particulièrement quand la plupart des utilisateurs conservent leur MacBook Pro au minimum cinq ans. Pour la majorité des workflows professionnels, même exigeants, ces quelques secondes représentent à peine le temps de prendre une gorgée de café. Les gains spectaculaires promis par les benchmarks ne se matérialisent qu'avec des tâches très spécifiques liées à l'intelligence artificielle ou au gaming intensif. Comme chaque année, la conclusion est la même : il est inutile pour 99% des consommateurs d'upgrade un matériel encore récent. Et la remarque sera sans doute la même sur un futur MacBook Pro M6, à moins qu'il n'intègre un écran OLED tactile.
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