Un bug informatique pourrait paralyser le métro parisien en 2038

Le 19 janvier 2038 à 3 h 14 précises, les horloges internes de centaines de rames du réseau parisien reviendront brutalement à l’année 1901. Résultat, un blocage total. La RATP vient de gagner son procès contre Alstom pour forcer le constructeur à corriger cette faille avant qu’il ne soit trop tard.

Le RER A et huit lignes de métro menacés par un bug informatique en 2038

Un problème logiciel d’une ampleur considérable pourrait paralyser une partie significative du réseau de transport parisien dans une douzaine d’années. La RATP a découvert que de nombreuses rames fournies par Alstom risquent de devenir inutilisables à partir de 2038, et vient d’obtenir une condamnation judiciaire obligeant le constructeur à corriger rapidement cette défaillance.

Le bug concerne un vaste ensemble de lignes : le RER A, huit lignes de métro et six lignes de tramways. Cette faille, détectée en octobre 2017, provient d’une erreur de conception dans les systèmes informatiques embarqués. Les calculateurs 32 bits installés par Alstom ne peuvent enregistrer les dates que jusqu’au 19 janvier 2038 à 3 h 14, une limitation technique bien connue des informaticiens sous le nom de “bug de l’an 2038”.

Concrètement, au-delà de cette date fatidique, les systèmes reviendraient automatiquement au 1ᵉʳ janvier 1901, rendant les trains inutilisables. Ce dysfonctionnement affecte les matériels commandés entre 1989 et 2014, soit plus d’un tiers du réseau RATP. Les rames concernées incluent notamment les modèles MI09 du RER A, ainsi que plusieurs types de métros et tramways.

Face à cette situation, la régie des transports parisiens a saisi la justice pour faire jouer la garantie des vices cachés. Le tribunal administratif a donné raison à la RATP, rejetant tous les arguments d’Alstom et condamnant le constructeur à trouver une solution technique dans un délai contraint. Les magistrats ont souligné que la complexité de la mise à jour des logiciels n’a pas encore permis d’aboutir à une correction définitive.

Alstom a tenté de se défendre en invoquant les recommandations de la RATP concernant l’usage de logiciels open source, souvent codés en 32 bits à l’époque des commandes. Cependant, cette justification n’a pas convaincu les juges, qui ont confirmé la responsabilité pleine et entière du fabricant. Le constructeur ferroviaire doit désormais réaliser un état des lieux complet et proposer des solutions concrètes, sous peine de lourdes pénalités financières.

Ce problème rappelle le célèbre bug de l’an 2000, mais avec un enjeu tout aussi crucial pour les millions d’usagers qui empruntent quotidiennement ces lignes de transport en commun essentielles à la mobilité francilienne.

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À la France 🇫🇷…🥳🎉🤡

10/12/2025 à 12h42

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