Apple divise et répond au sujet des abonnements In-App
- 👨 Medhi Naitmazi
- Il y a 14 ans (Màj il y a 14 ans)
- 💬 12 coms
Revenons au sujet de notre article, la semaine dernière, l'annonce d'Apple au sujet des abonnements intégrés (In-App subscriptions) a suscité beaucoup de réactions négatives à travers le Web.
Même en France, des applications comme LeMonde se sont vu refuser leurs dernières mises à jour car elle ne respectaient pas la nouvelle politique.
Le problème est que la nouvelle politique d'Apple oblige les éditeurs à laisser 30% du prix des abonnements à Apple via le nouveau système intégré.
Par contre, les éditeurs sont encore autorisés à vendre des abonnements à l'extérieur de l'App Store (et donc de garder 100%), mais ils ne peuvent pas vendre à des prix inférieurs à ceux pratiqués en In-App subscription dans l'application.
Voici l'annonce initiale d'Apple :
"Notre philosophie est simple - lorsque Apple apporte un nouvel abonné à l'application, Apple prend une part de 30%, lorsque l'éditeur apporte un abonné existant ou une nouvelle application, l'éditeur conserve 100% et Apple ne gagne rien ", a déclaré Steve Jobs.
"Tout ce que nous demandons, c'est que, si un éditeur fait une offre d'abonnement à l'extérieur de l'application, la même (ou meilleure) offre soit faite à l'intérieur de l'application, de sorte que les clients puissent facilement s'abonner en un clic dans l'application."
Bien que l'annonce initiale visait précisément des éditeurs de contenu (comme la presse), il a été une préoccupation croissante pour les applications dites "Software as a Service" (SaaS).
Ces sont par exemple des applications telles que DropBox et SalesForce qui fournissent des services spécifiques aux utilisateurs en échange d'un paiement de frais d'abonnement.
La question s'est reposée hier lorsque Readability (sur iPad) a annoncé que son application avait été rejetée en raison des nouvelles conditions d'abonnement. Readability offre un service d'abonnement au prix de 5$ par mois, qui offre aux utilisateurs de visualiser les versions complète et sans publicité du contenu en ligne pour faciliter la lecture.
Readability dit se positionner pourtant comme un "Software as a Service" (SaaS) et non comme une application éditrice de contenu.
Mais Readability n'est pas le seul. TinyGrab, un service de partage de captures d'écran,
a annoncé aujourd'hui qu'il ne poursuivra pas son développement sous iOS en raison du nouveau système d'abonnement.
TinyGrab propose des abonnements premium qui donne droit à ses clients plus de stockage et de fonctionnalités.
"Nous voulons vraiment faire partie de la révolution application sur OS X et iOS, mais il semble que cela soit maintenant impossible, jusqu'à ce qu'Apple résolve ses problèmes et puisse nous accueillir à nouveau."
D'autres applications comme Evernote, DropBox, Salesforce, LinkedIn, 37signals sont probablement menacées (ils y en a évidemment beaucoup d'autres)
Un lecteur de MacRumors a posé la question directement au PDG d'Apple, Steve Jobs, avec les mêmes préoccupations. Il a écrit:
"Bonjour Steve,
En tant que développeur iOS à temps plein, je suis préoccupé (et confus) au sujet des nouvelles directives d'App Store concernant les "abonnements dans les Apps" (article 11.12).
La plupart des applications iOS j'ai développées, à titre d'entrepreneur pour les autres entreprises, ont été des applications gratuites qui
avait un écran de connexion pour permettre l'accès des utilisateurs à une certaine quantité de données privées et / ou services.
Ces entreprises vendent une sorte de service à leurs clients (Software as a Service) et l'application iOS était simplement un autre «portail» pour leurs utilisateurs afin d'accéder à leurs données et services.
Je crains que la plupart de ces entreprises choisissent de ne pas développer une application iOS pour leurs clients si l'In-App Purchase et la politique d'abonnement est mis en place.
Souhaitez vous que ce type d'applications gratuites soient encore autorisées sur l'App Store ou doivent-elles passer sur le nouveau système d'abonnement ?"
Pour cela, Steve Jobs a répondu de façon, malheureusement, un peu vague :
"Nous avons créé des abonnements pour les applications d'édition, pas pour les applications SaaS.
Envoyé de mon iPhone"
Si on lit bêtement la réponse de Steve on peut se dire que les applications dites "Software-as-a-Service" sont exemptes de cette politique.
Et, si vous passez en revue les nouvelles lignes directrices et les documents de presse que Apple a publié, tout le contexte est spécifiquement lié aux éditeurs de contenu, pas aux SaaS.
Mais certaines applications sont à cheval sur ces directives et personne ne peut dire comment elles seront traitées par Apple dans les jours à venir.
A suivre ...
Sources : MacRumors.