À cause de sa présence qu'en Silicon Valley, Apple a perdu beaucoup de talents
- Julien Russo
- Il y a 3 ans
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La Silicon Valley a vu grandir Apple, l'entreprise a énormément misé sur cette région de la Californie pour développer ses activités et recruter les employés qui ont eu un rôle important sur les projets comme : l'iPod, le Mac, l'iPhone, l'iPad... Cependant, cette présence quasi permanente en Silicon Valley n'a pas été une bonne chose pour Apple selon Mark Gurman de Bloomberg.
Un choix stratégique qui n'a pas été le bon
Depuis quelques années, Apple a construit et acheté de nouveaux locaux dans plusieurs États aux États-Unis, à l'époque de Steve Jobs, cela était inimaginable puisque tous les bureaux étaient concentrés dans un endroit : la Silcon Valley.
Le problème, c'est qu'à cause de ce choix, Apple a rencontré divers difficultés de recrutement et de rétention de talents !
La Silicon Valley, c'est un peu comme les quartiers bourgeois de Paris, la vie y est chère, on retrouve des prix plus élevés dans les commerces, des loyers qui sont parmi les plus coûteux aux États-Unis et les frais de scolarité qui dépassent toute logique.
S'il fait bon vivre dans la région de la baie de San Francisco, cela fait aussi fuir ceux qui n'ont pas forcément les moyens d’y habiter.
De nombreux ingénieurs ont déploré qu'ils ne puissent pas équilibrer les frais de subsistance avec d'autres activités comme les frais de scolarité à l'université pour leurs enfants et l'épargne à long terme
À cause des coûts élevés de la vie, Apple a perdu de nombreux ingénieurs et des recrutements ne se sont pas réalisés. Ne voulant pas vivre à plusieurs heures de leur lieu de travail, de talentueux ingénieurs qui auraient pu apporter beaucoup de leurs expériences à des projets d'Apple ont préféré partir chez la concurrence qui ne misait pas tout sur la Silicon Valley.
Aujourd'hui, le comportement d'Apple sur la localisation de ses bureaux a complètement changé. On retrouve toujours l'Apple Park, mais aussi plusieurs locaux éparpillés un peu partout aux États-Unis, cela permet à Apple d'acquérir des ingénieurs qui n'ont pas forcément les moyens financiers de vivre dans la baie de San Francisco.
Eddy Cue le chef des services en ligne d'Apple avait expliqué que tout miser sur la Silicon Valley pour le déploiement des infrastructures n'était pas une bonne solution, auprès des dirigeants de l'entreprise il avait depuis longtemps promu la nécessité de déployer des locaux dans d'autres endroits aux États-Unis.
Cue a également fait pression pour la décentralisation, investissant dans plusieurs bureaux de Los Angeles et un emplacement à Nashville. Le chef de l'exploitation, Jeff Williams, a discuté en interne des coûts-avantages d'une main-d'œuvre plus mondiale, et Deirdre O'Brien, la chef du commerce de détail et des RH, a évangélisé les avantages de la diversité.
La décentralisation dans l'ensemble de l'entreprise bat son plein, et Apple s'est engagée dans une expansion coûteuse des côtes ensoleillées de Los Angeles et de San Diego au nord-ouest du Pacifique de l'Oregon et de l'État de Washington, aux montagnes Rocheuses du Colorado, au Midwest de l'Iowa, à la côte est du Massachusetts, à Miami et à New York.
Désormais, Apple ne mise plus complètement sur la Silicon Valley, une stratégie qui est avantageuse pour le portefeuille de l'entreprise puisque cela permet de baisser les salaires et d'atteindre de nouvelles personnes qui ne seraient jamais venues travailler pour Apple si les bureaux étaient toujours à 100% dans la Silicon Valley.
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