Apple et Google inquiètent le régulateur britannique qui parle d'une "emprise"
- 👨 Julien Russo
- Il y a 3 ans (Màj il y a 3 ans)
- 💬 2 coms
Apple et Google ont trop d'emprise
Dans un récent rapport émis par la Competition and Markets Authority on constate que le Royaume-Uni observe de près la domination d'Apple et de Google sur le marché des OS mobiles, cette révélation intervient quelques mois après l'annonce d'une enquête sur le même sujet.
Aujourd'hui, le régulateur britannique revient à la charge en expliquant que les utilisateurs de smartphones sont face à une situation globalement malsaine puisque Google et Apple sont en mesure de contrôler la manière dont vous voyer les contenus en ligne ainsi que les sites web et apps fournies.
Le régulateur donne un exemple simple : le téléchargement des applications. Il explique que sur iOS les utilisateurs n'ont pas le choix, ils ont obligation de détenir un Apple ID et de passer par l'App Store s'ils veulent installer une application ou un jeu sur leur smartphone.
De plus, la firme de Cupertino se réserve le luxe de préinstaller ses propres apps comme elle le fait avec son navigateur internet Safari. Même son de cloche chez Google avec Android où Chrome est en navigateur préinstallé !
Le rapport dévoile une certaine angoisse dans cet environnement réduit en concurrence :
La CMA craint que cette situation n'entraîne une diminution de la concurrence et un choix plus restreint pour les consommateurs. Il semble également que les consommateurs ne profitent pas pleinement des nouveaux produits et services innovants, tels que les "web apps" et les nouvelles façons de jouer à des jeux grâce aux services en nuage sur les appareils iOS. La CMA craint aussi que les consommateurs ne soient confrontés à des prix plus élevés que dans un marché plus concurrentiel, notamment pour les téléphones Apple, les abonnements aux applications et les achats effectués dans les applications.
Pour Andrea Coscelli, directeur général de la Competition and Markets Authority, il ne fait aucun doute que les deux géants californiens développent une emprise sur le marché des systèmes d'exploitation pour smartphone.
Coscelli admet que les clients savent que les OS mobiles se divisent sous deux catégories : iOS et Android. Si chacun est capable de faire son propre choix, il faut reconnaître selon lui que donner les pleins pouvoirs au créateur de l'OS pose problème puisque cela limite l'innovation.
Le directeur général explique qu'il n'est plus possible qu'Apple et Google déterminent quelle application doit être disponible et laquelle doit être bannie de leur store, mais aussi qu'ils compliquent le changement de navigateur par défaut.
Un rapport définitif sera publié en juin 2022, on pourrait y retrouver des conclusions et décisions à l'encontre d'Apple et de Google.