App Store : l'Australie demande à Apple de donner plus de liberté aux utilisateurs

Plus le temps passe et plus le modèle économique de l'App Store est difficile à tenir, Apple se fait attaquer dans de nombreux pays à travers le monde pour accorder plus de liberté dans la distribution des applications ainsi que les services préinstallés. Après la Corée du Sud et les Pays-Bas, c'est au tour de l'Australie de rappeler Apple à l'ordre.

Une situation qui devient instable en Australie

Comme le révèle un document relayé par le média MacRumors, l'Australie s'est récemment intéressée à l'écosystème Apple. En effet, l'Australian Competition and Consumer Commission (ACCC) déclare avoir examiné le fonctionnement de l'App Store et d'iOS de manière générale.
Après les multiples scandales (dont celui d'Epic Games qui a ouvert la boîte de pandore), l'Australie se devait de vérifier par elle-même s'il y avait des abus de la part du géant californien.

Selon le rapport de conclusion, plusieurs choses ne vont pas dans les pratiques commerciales d'Apple. À commencer par la distribution des applications, l'ACCC demande à Apple d'offrir plus de liberté aux utilisateurs, qu'ils puissent télécharger des apps sur le web ou peut-être même sur des stores tiers.
L'organisme australien de surveillance de la concurrence estime qu'en 2022 il n'est plus possible d'obliger des utilisateurs à télécharger exclusivement dans l'App Store.
Cela bloque la baisse des prix et limite l'accès aux applications (car il est impossible de télécharger une app qui n'a pas réussi à passer les étapes d'intégration sur l'App Store).

Autre point qu'Apple doit améliorer, ce sont les services préinstallés, l'ACCC veut que les utilisateurs puissent facilement modifier une application préinstallée par défaut. La priorité est de donner le contrôle au client pour qu'il choisisse l’app qui correspond le plus à ses besoins.

Constatant que l'Australie commence à basculer du mauvais côté et à rejoindre des pays comme la Corée du Sud et les Pays-Bas qui se sont récemment positionnés comme voulant "changer les pratiques commerciales de l'App Store", la firme de Cupertino a souhaité mettre les choses aux claires.
Voici la déclaration réalisée par un porte-parole du groupe :

Apple s'étonne que l'agence de la concurrence et de la protection des consommateurs donne la priorité à de prétendus problèmes de concurrence, pour lesquels il n'existe aucune preuve convaincante de préjudice, plutôt qu'à des dommages graves, clairs et actuels, subis quotidiennement par les utilisateurs. Ce n'est pas ce que les consommateurs veulent voir comme résultat de la réforme législative - ils veulent une protection plus forte, et non plus faible, contre les comportements illégaux qui touchent chaque année des centaines de milliers d'Australiens dont les informations sont volées, escroquées, échangées et exploitées à leur détriment.

Comme à son habitude, Apple met en avant les problèmes de sécurité et de confidentialité que pourrait générer une distribution d'applications alternatives à celle de l'App Store.
Ce qu'on remarque aussi dans cette déclaration, c'est que le géant californien ne mentionne pas l'attaque de l'ACCC contre les services préinstallés par défaut. Apple ne semble pas être opposé à cela, d'ailleurs l'entreprise permet par exemple le changement de l'application mail et le navigateur web par défaut sur iOS et iPadOS.

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