La France enquête sur Apple au sujet d'une obsolescence programmée
- Alban Martin
- Il y a 1 an (Màj il y a 1 an)
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Encore un problème pour Apple. Cette fois, c'est la France qui a ouvert une enquête sur l'entreprise américaine (depuis décembre) après que l'organisation Halte à l'Obsolescence Programmée (HOP) l'a accusée d'obsolescence programmée à propos des pièces de réparation sérialisées, selon l'agence de presse française AFP.
Le programme de réparation est visé
Voici le tweet de l'Agence France Presse :
Une enquête a été ouverte en décembre 2022 pour pratiques commerciales trompeuses et obsolescence programmée après une plainte déposée par l'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP) contre le géant américain des smartphones Apple, a indiqué le parquet de Paris #AFP pic.twitter.com/RCcPwpgWcy
— Agence France-Presse (@afpfr) May 15, 2023
Le programme de réparation en libre-service d'Apple exige que les clients saisissent le numéro de série d'un appareil lorsqu'ils commandent des pièces pour des appareils tels que les iPhone et les Mac (les seuls produits éligibles à date), et toutes les pièces commandées doivent être appariées avec le même appareil après l'installation. Selon HOP, cette politique permet à Apple de restreindre les réparations aux seuls techniciens agréés et de limiter la fonctionnalité des appareils réparés avec des pièces non certifiées. L'organisation ajoute que le programme de réparation en libre-service d'Apple est mauvais pour l'environnement, étant donné qu'Apple expédie aux clients des outils lourds et de grande taille.
Le site de réparation en libre-service iFixit a également exprimé sa déception quant à l'exigence du numéro de série lors du lancement du programme d'Apple l'année dernière. Elizabeth Chamberlain d'iFixit déclarait alors :
L'intégration d'une vérification du numéro de série dans le processus de paiement est un mauvais présage et pourrait permettre à Apple de bloquer encore plus de réparations à l'avenir. En développant la technologie permettant de fournir des réparations individuelles, Apple devient la porte d'entrée pour approuver ou refuser toutes les réparations à l'avenir, avec des pièces provenant de n'importe quelle source.
Le bureau du procureur de la République de Paris est chargé de l'enquête et n'a pas encore formellement accusé Apple d'avoir commis des actes répréhensibles dans le cadre de cette plainte. L'organisation avait déjà porté plainte contre Apple pour avoir bridé les performances d'anciens modèles d'iPhone dotés de batteries usées afin d'éviter que les appareils ne s'éteignent inopinément, ce qui lui avait valu une amende de 25 millions d'euros en France.
Décidément, après le port USB-C et le sideloading en Europe, Apple devra peut-être revoir sa copie en France quant à sa politique de réparation.