L'UE ouvre une enquête sur les restrictions d'iPadOS

ipados iconLa Commission de l'Union européenne (UE) fait actuellement les gros titres avec sa dernière initiative visant à contrôler les géants de la technologie, notamment Apple, Google, Meta et Microsoft, dans le cadre d'une vaste opération de surveillance des marchés numériques. Cette initiative réglementaire pourrait potentiellement modifier la manière dont ces entreprises mènent leurs activités au sein de l'UE. Si Apple a échappé à la nouvelle loi pour iMessage, elle a été citée comme "gatekeeper" pour l'App Store, iOS et Safari. Mais l'UE n'a pas terminé, elle examine désormais le cas d'iPadOS, le système d'exploitation de l'iPad.

La loi DMA

Comme vu à plusieurs reprises, la loi européenne sur les marchés numériques (DMA) ratisse large, englobant 22 services fournis par des acteurs majeurs tels que l'App Store et iOS d'Apple donc, mais aussi la recherche de Google, ou encore la place de marché d'Amazon. La loi sur les marchés numériques vise à uniformiser les règles du jeu sur le marché numérique et à garantir une concurrence loyale. Des entreprises telles que TikTok et Facebook, détenues respectivement par ByteDance et Meta Platforms, disposent désormais de six mois pour se conformer à cette nouvelle réglementation ou la contester devant la Cour de justice de l'Union européenne. Le DMA devrait entrer en vigueur en mars 2024, en cas de manquement, des sanctions allant de 10 à 20 % du chiffre d'affaires tomberont chaque année.

europe dma

Après une première décision hier, impactant iOS, Safari et l'App Store, la Commission européenne examine à présent si le système d'exploitation de l'iPad d'Apple, iPadOS, devrait également être soumis au RGPD (la loi sur la protection de données personnelles) et s'il ne favorise pas les services de l'entreprise. Cela montre que même les géants de la technologie bien établis n'ont plus la mainmise sur les utilisateurs en Europe.

Le principe fondamental de la DMA est d'empêcher certaines plateformes d'accorder un traitement préférentiel à leurs propres services par rapport à ceux de leurs concurrents. En outre, il interdit à ces plateformes d'agréger des données personnelles provenant de diverses sources et de les utiliser pour obtenir un avantage concurrentiel déloyal.

Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur, a souligné que l'objectif de ces réglementations était de limiter la domination économique d'un petit nombre d'entreprises technologiques. L'objectif est de créer un paysage plus diversifié et plus compétitif qui profite aux consommateurs tout en favorisant les opportunités pour les petites entreprises technologiques innovantes.

En juillet, la Commission a annoncé que plusieurs plateformes avaient notifié à l'UE qu'elles atteignaient les seuils requis pour être désignées comme "gatekeeper" ("gardien"), à savoir un chiffre d'affaires d'au moins 7,5 milliards d'euros (8,2 milliards de dollars) ou une capitalisation boursière d'au moins 75 milliards d'euros.
Les services doivent également compter plus de 45 millions d'utilisateurs finaux actifs mensuels et plus de 10 000 utilisateurs professionnels actifs annuels dans l'UE pour être soumis à ces règles.

Quel impact pour Apple ?

Apple, l'une des principales entreprises visées, a exprimé ses inquiétudes quant à l'impact potentiel de la DMA sur la protection de la vie privée des utilisateurs et la sécurité des données, notamment à cause de l'ouverture de magasins d'applications alternatifs.

Toutefois, les changements à court terme devraient se limiter au sideloading pour Apple. Si d'aventure, la Commission européenne venaient à imposer de nouvelles restrictions, les recours possibles feront en sorte que cela prenne des années. Le chargement latéral d'applications est discuté depuis au moins trois ans.

Reste à savoir si tout cela profitera bel et bien à la concurrence, où bien si ce seront les consommateurs qui en pâtiront... En attendant, rappelons qu'iPadOS 17 sortira dans le courant du mois sur les iPad compatibles, aux côtés d'iOS 17 pour l'iPhone.

8 réactions

Bambix - iPhone premium

@Lord Redemptor - iPhone

Bien d’accord !

L’UE ferait bien mieux de bosser sur l’insécurité qui règne de plus en plus un peu partout, et du mal-être du peuple, ce serait bien plus utile.

08/09/2023 à 07h53

Lord Redemptor - iPhone

A défaut d’être capable de créer quoi que ce soit, l’UE réglemente et emmerde le monde.

07/09/2023 à 20h23

Steven Teurtrie - iPhone

Moi perso j’aime toutes ces enquêtes, aujourd’hui ces entreprise contrôlent tout et la concurrence est casi impossible. Suffit de voir le destin de certaine compagnie chinoise, les lois anti-tiktok a venir aux us…

07/09/2023 à 19h03

iSebw - iPhone premium

Moi je dis au final et comme d’habitude l’utilisateur ils s’en cognent seul les données de l’utilisateur compte et donc ils feraient bien de s’occuper du problème à la base
Soit ceux qui veulent récupérer ses données
On va arrêter de se mentir ou on continue à faire semblant ?!

07/09/2023 à 17h17

ropi59 - iPhone

Le probleme cest comment exister (je ne parle meme pas de devenir un leader) quand tes services sont surtaxés par une plateforme qui ne fait pas grand chose a part t’ouvrir les portes de son écosystème (cest deja pas mal cest vrai mais sans apps exterieur ben l’appstore ou le playstore ne seraient pas aussi bon qu’il le sont…) et qui du jour au lendemain peut te virer de son ecosysteme pour mettre sa propre solution a la place sans contrepartie pour toi?

07/09/2023 à 16h06

Wacko - iPhone premium

@Wassim - iPhone
C'est pas faux 🙂

07/09/2023 à 15h49

Medhi (rédacteur)

@Wassim - iPhone :
C'est à peu près ça...

07/09/2023 à 15h03

Wassim - iPhone

Passent leur vie à chercher comment bloquer les leaders technologiques plutôt que de chercher à en devenir un.

07/09/2023 à 14h37

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