Apple Pay : le régulateur néerlandais accuse Apple de violer les lois antitrust européennes
- 👨 Julien Russo
- Il y a 1 an
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Apple pourrait avoir de sérieux problèmes avec cette affaire
Apple fait à nouveau face à des allégations d'abus de position dominante en Europe. Cette fois-ci, c'est l'Autorité néerlandaise pour les consommateurs et les marchés (ACM) qui a accusé l'entreprise de pratiques anticoncurrentielles concernant son service de paiement, Apple Pay. Le géant californien a mis en place, il y a quelques années, une politique qui consiste à ce que les applications proposant des abonnements passent uniquement par son système de paiement, Apple Pay.
Pour certaines entreprises, cette pratique équivaut à une forme de discrimination. Par exemple, Tinder, une application de rencontres appartenant à Match Group Inc, est l'une des nombreuses applications qui auraient subi cette discrimination. En raison de cette politique de paiement d'Apple, des sociétés comme Match Group ont vu leurs frais augmenter.
L'ACM a récemment infligé une amende de 50 millions d'euros (environ 53,2 millions de dollars) à Apple pour avoir restreint les options de paiement des applications de rencontres. Cette décision, largement relayée par les médias, a ajouté de l'eau au moulin des critiques à l'égard d'Apple, soulignant ses pratiques jugées anticoncurrentielles.
Un problème qui n'est pas qu'aux Pays-Bas
Si l'affaire aux Pays-Bas est révélatrice, elle n'est pas unique. Aux États-Unis, Apple est également sous le feu des critiques. L'entreprise est actuellement poursuivie en justice pour avoir potentiellement instauré un monopole dans le domaine des paiements mobiles. Les banques et les coopératives de crédit américaines prétendent avoir payé un excédent d'au moins 1 milliard de dollars en frais, bien qu'Apple rétorque ne facturer que des frais minimes aux petites entreprises de cartes bancaires.
Face à la pression croissante, Apple a fait un pas en arrière aux Pays-Bas, en réduisant sa commission sur les ventes d'applications de 30% à 27%. Toutefois, cette concession semble n'avoir pas suffi. L'ACM estime que cette diminution des frais n'est pas adéquate et reste maigre pour rétablir une concurrence équitable.
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