Apple et Google retirent des apps de crypto en Inde
- 👨 Alban Martin
- Il y a 10 mois
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L'Inde a la main ferme
Le 28 décembre, la cellule de renseignement financier (CRF) indienne a déclaré que neuf plateformes de crypto-monnaies ne respectaient pas les lois anti-blanchiment, ce qui a conduit le ministère des technologies de l'information à demander le blocage des sites web dans le pays. Moins de deux semaines plus tard, Apple a retiré les applications des services incriminés.
En effet, le 10 janvier, Apple a retiré neuf applications de crypto-monnaies de l'App Store. Quelques jours plus tard, Google a fait de même. Parmi les applications retirées de l'App Store puis du Google Play Store, on trouve notamment Binance, Kraken, Huobi, Gate.io, Bittrex et Bitfinex. Bitstamp, cité dans la liste de la CRF, reste fonctionnel dans l'App Store au moment de la publication.
La CRF a demandé au ministère indien des technologies de l'information de bloquer les sites web des services en question, mais il n'est pas certain que la demande comprenne également la suppression de l'accès aux applications associées. Ni Google ni Apple n'ont confirmé qu'une demande avait été faite pour le retrait des applications.
Pourquoi ces applications ont été retirées ?
La raison de ces retraits est simple : l'Inde a mise en place une taxe de 30 % sur les gains en capital et d'un prélèvement de 1 % sur les transactions en crypto-monnaies en 2022. À la suite de cette introduction, les négociants locaux en crypto-monnaies se sont tournés vers des plateformes plus globales qui ne respectaient pas nécessairement les protocoles de connaissance du client associés à la loi indienne sur la prévention du blanchiment d'argent.
En clair, en omettant de passer par le système obligatoire d'examen des transactions, ces services de trading ont réalisé une évasion fiscale. Après la sanction immédiate du retrait, on peut s'attendre à ce que le gouvernement indien fasse le nécessaire pour récupérer l'argent qui lui est du.
L'Inde rejoint donc la Chine et la Russie, qui ont tous deux obligé Apple et Google à faire du ménage dans les applications.
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