Un Français brûlé au 2nd degré par son iPhone 5c attaque Apple
- Victor Sauvage
- Il y a 9 ans (MÃ j il y a 9 ans)
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Le quotidien régional l'Est-Républicain publie un article cette semaine dont Apple aurait certainement préféré se passer. Un Lorrain attaque la marque pour une brûlure provoquée par un iPhone 5c.
L'incident est vieux de plus d'un an, mais il ressort aujourd'hui car la famille de la victime a décidé d'assigner Apple en justice au tribunal de Lunéville, après des échanges infructueux avec la marque à la pomme pour reconnaître le défaut de l'appareil.
"Brûlé au 2e degré. Sur une surface de 6 cm². Louis est marqué au fer rouge sur le haut de sa cuisse droite. Pas de logo à la pomme croquée tatoué sur la peau mais une cicatrice indélébile « laissée par mon iPhone 5C », le 1er août 2014. « J’étais chez des amis et j’ai soudainement ressenti une brûlure intense au niveau de la cuisse, je n’ai pas compris tout de suite ce qu’il se passait », explique Louis, 20 ans. Avant de plonger la main dans la poche de son jean, là où il range son mobile, et d’en extraire l’iphone suspect. « L’appareil était bouillant, impossible de le tenir. Il ne fonctionnait plus mais ne présentait pas de traces visibles de surchauffe. Je l’ai stocké dans une boîte afin de le laisser refroidir car je craignais qu’il explose », se souvient le jeune habitant de Lamath, dans le Lunévillois. Le portable va redescendre en température. Pas la cuisse de Louis. Une grosse cloque s’est formée. Il lui faudra consulter un médecin et s’astreindre à des soins draconiens pendant plusieurs semaines pour éviter que la plaie ne s’infecte avant complète cicatrisation.
Le téléphone acheté 560 € dans une boutique de Lunéville est toujours sous garantie. Le père de Louis se tourne vers le revendeur mais ce dernier le renvoie vers le fabricant : Apple. Et lui fournit un numéro à contacter. « J’ai dû faire plusieurs fois le tour du monde au téléphone… », préfère en sourire le paternel. « Au moment où j’expliquais l’incident à l’un de mes nombreux interlocuteurs, on me transférait vers un superviseur mais à chaque fois, le transfert échouait ! » L’obstination du père va finir par payer. Le contact est établi avec un « french senior advisor », au Portugal. Echanges téléphoniques, mails… « On m’a demandé de renvoyer l’iPhone à Cork, en Irlande ». Un aller simple vers la plateforme Europe pour l’iPhone de Louis. « Un transporteur est venu chercher l’appareil à la maison ». Au frais d’Apple.
Puis plus aucune nouvelle jusqu’à la mi-août, avant qu’une photo n’arrive dans la boîte mails parentale. « Sans aucune explication », déplore le père du jeune homme. Il faut être expert pour y reconnaître la carcasse d’un portable et une batterie piquée d’un corps étranger (une vis ?) qui visiblement, n’est pas à sa place et pourrait être à l’origine du dysfonctionnement. « J’ai appelé pour obtenir des explications. On m’a répondu que la responsabilité d’Apple n’était pas engagée. Mais on ne l’a jamais bricolé, nous, ce téléphone ! Et il a été expédié tel quel ! »
Avec le soutien de son père et les conseils de Me Julien Jacquemin et Pascal Poncet, deux avocats lunévillois, il décide d’attaquer la multinationale américaine. « En réparation de l’intégralité du préjudice subi », précisent les avocats. Si au final, l’iPhone a été remplacé, le préjudice moral, esthétique et l’incapacité temporaire, eux, n’ont pas été pris en compte ni réparés, estiment les plaignants qui ont placé la jauge à 7.500 €. Et assigné le géant US au civil, devant le tribunal d’instance de Lunéville. "