Jamal Khashoggi : son iPhone comme espion ?
- Guillaume Gabriel
- Il y a 6 ans (Màj il y a 6 ans)
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Si vous avez suivi l'actualité de ces derniers mois, vous avez certainement dû entendre parler de la sordide affaire Jamal Khashoggi. Ce journaliste saoudien a lâchement été assassiné à l'intérieur du consulat d'Arabie saoudite en Turquie.
Si durant les premières heures de l'enquête, l'Apple Watch de l'homme semblait avoir un rôle important à jouer, c'est finalement l'iPhone qui se révèle être une pièce maîtresse de cette histoire.
En effet, son smartphone aurait été la cible d'un malware provenant de la société NSO Group et qui aurait permis d'espionner l'homme.
l'iphone de Jamal Khashoggi comme espion
C'est en tout cas ce que révèle l'un de ses proches, Omar Abdulaziz, qui a attaqué en justice la société en Israël. Il faut dire que le but de la société NSO Group ne semble pas sain, puisque cette dernière propose des solutions discrètes permettant d'accéder aux données de smartphones.
Si c'est réellement le cas, les autorités saoudiennes n'ont eu aucun mal d'avoir accès à ses échanges et ses différents déplacements... Bémol, c'est que le gouvernement israélien doit donner son accord pour la vente de ses outils à l'étranger, l'espionnage étant considéré comme étant une arme. Selon la presse local, NSO Group aurait payé 55 millions de dollars pour y avoir accès, juste l'année dernière.
Pour se défendre, la société a publié un court communiqué dans lequel elle explique mettre à disposition ses outils uniquement pour lutter contre le crime. Mais revenons à Omar Abdulaziz, qui a aussi été dans l'oeil du gouvernement saoudien : ce dernier a cherché à le faire revenir en Arabie-Saoudite alors qu'il était à ce moment-là au Canada.
Devant les refus de l'homme, ils ont alors tenté de le piéger en envoyant de faux messages sur son smartphone avec des URL's permettant l'installation du logiciel espion. Une bien sombre affaire qui semble ne pas être terminée...
D'ailleurs, Amnesty International tente depuis quelques semaines de faire retirer la licence d'exportation du NSO Group, malheureusement sans réussite.
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