Black Friday : Un projet de loi pour calmer les enseignes
- Julien Russo
- Il y a 5 ans
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Le Black Friday c'est le meilleur moment pour réaliser ses achats de Noël, c'est précisément la date qui vous fera faire des économies. Cependant, derrière cet "événement shopping", le Black Friday est un fardeau qui génère énormément de gaspillage, qui pollue et qui épuise les ressources de la planète.
Un amendement présenté par une députée
C'est Delphine Batho qui est à l'origine de cette idée. Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie sous le mandat de François Hollande, elle est désormais députée et n'a pas perdu sa vision écologique. Elle a récemment présenté un mandat visant à mettre fin à "la folie" du Black Friday. Pour elle, cela contribue au gaspillage des ressources, glorifie la surconsommation dans notre société et constitue très souvent des arnaques aux publicités trompeuses.
Sous un point de vue différent que celui du consommateur, on remarque que la députée a entièrement raison.
Ce qu'elle veut, c'est ajouter un 8e article au code de la consommation qui aurait pour but d'encadrer les pratiques commerciales agressives. Si cela était mis en place, l'amende pourrait aller jusqu'à 300 000€ pour une personne physique et jusqu'à 1,5 million pour les personnes morales.
Chaque année, le Black Friday est une période de surconsommation qui permet aux commerçants physiques et en ligne de réaliser l'un des meilleurs mois de l'année.
Sur le site de l'Assemblée nationale, on peut apercevoir :
Le « Black Friday » est une vaste opération à la gloire du consumérisme, importée des États-Unis depuis 2013. 2019 s’annonce en France comme une nouvelle édition « record » avec 5,9 milliards d’euros de dépenses attendues, un chiffre en hausse de 4 % par rapport à 2018.
Fondée sur la valorisation publicitaire de la surconsommation, le « Black Friday » comme le « Cyber Monday » utilisent le flou encadrant les promotions pour contourner de façon manifeste la législation encadrant les soldes.
Outre son bilan environnemental désastreux, cette opération repose sur une communication trompeuse en direction des consommateurs, laissant supposer qu’ils bénéficient de réductions de prix considérables, alors qu’une étude de comparaison de prix réalisée par l’UFC-Que Choisir prouve que la moyenne des réductions effectivement pratiquées est inférieure à 2 %.
Le présent amendement vise donc à mettre fin à cette pratique commerciale qui contribue au gaspillage des ressources, glorifie la surconsommation et constitue au final une arnaque par une publicité trompeuse.