Enfin du changement pour la chronologie des médias en France
- Alexandre Godard
- Il y a 4 ans (Màj il y a 4 ans)
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Netflix et ses concurrents doivent se réjouir de cette nouvelle législation. S'il va à coup sûr falloir payer plus cher, ils vont enfin avoir l'autorisation de diffuser un film sortie en salle il y a seulement 12 mois. Pour rappel, depuis de nombreuses années, c'était 36 mois...
Finis les 36 mois d'attente interminable !
Le covid-19 aura bouleversé négativement bien des secteurs ces derniers mois mais il semblerait qu'au niveau de la chronologie des médias en France, ce soit positif. La fermeture prolongée des cinémas sur notre territoire a fait ouvrir les yeux à l'État français, qui s'est rendu compte de la place importante qu'occupe dorénavant les plateformes de SVOD dans le foyer des Français.
Comme vous le savez, une loi bien connue et propre à notre pays stipulait qu'entre le moment ou une œuvre cinématographique sort en salle, et le moment où elle peut être diffusée ailleurs, il fallait obligatoirement patienter 36 mois, soit trois longues années.
Une loi qui depuis pas mal de temps maintenant n'est plus du tout en adéquation avec le style de consommation moderne. C'est ainsi que via l'article 14 du décret SMAD, nous apprenons que le Premier ministre a mis à exécution ses promesses de l'été dernier.
Grâce à cette nouvelle loi qui entrera en vigueur dès le 1er juillet 2021, Netflix, Amazon Prime, Disney+ et toute la bande sont désormais totalement intégrés au circuit de financement et de distribution du cinéma français.
Concrètement, cela signifie que tous ces services que nous aimons tant utiliser au quotidien n'auront plus à patienter 36 mois pour proposer un film sur leurs plateformes françaises. Avec cette nouvelle législation, le temps d'attente est réduit à 12 mois.
En contrepartie, ces plateformes SVOD doivent s'engager à reverser 25'% de leur chiffre d'affaires sur notre territoire "lorsqu’ils proposent annuellement au moins une œuvre cinématographique de longue durée dans un délai inférieur à douze mois après sa sortie en salles en France".
Tout est prévu car si cette première "règle" n'est pas respectée, un taux minimal de contribution de 20% sera obligatoire dans tous les cas.
Voilà donc (enfin !) une législation adaptée au style de consommation d'aujourd’hui qui devrait réjouir tous les Français concernés. Comme chaque nouvel décret, il n'y a plus qu'à patienter pour voir si tout se passera comme prévu mais cela semble bien partie.