La censure des gravures sur les produits Apple s'exporte à Hong-Kong et à Taïwan
- Julien Russo
- Il y a 3 ans
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Lorsque vous commandez sur l'Apple Store en ligne, au moment de la validation de votre panier, vous pouvez demander à Apple de réaliser une gravure, cela concerne l'iPhone, l'iPad ou encore les AirTags. En Chine, toutes les gravures ne sont pas possibles, Apple a été contraint de mettre en place une liste de termes bannis. On vient d'apprendre que cette liste s'est exportée à Hong-Kong et à Taïwan dans la plus grande des discrétions.
Une petite polémique qui commence à faire du bruit
Depuis plusieurs années, Apple a mis en place une liste de mots interdits pour les commandes provenant de l'Apple Store chinois, une procédure inévitable pour éviter d'attirer l'attention du gouvernement de Xi Jinping. Si cela n'est pas surprenant dans un pays comme la Chine où la liberté d'expression est complètement absente, ça devient nettement plus surprenant quand cette liste de mots interdits s'exporte vers de nouveaux pays.
Dans une récente enquête publiée par Citizen Lab, des recherches ont démontré qu'Apple a appliqué une liste de censure pour certains termes à Hong-Kong et à Taïwan. En effet, les clients ne peuvent plus utiliser des mots parfois grossiers, insultants ou qui iraient à l'encontre de certaines personnes au gouvernement.
Cette liste de mots comporte un total de 1105 mots-clés censurés, dont une grande majorité est mise en place spécifiquement pour la Chine.
À l'heure actuelle, 174 mots-clés sont interdits à Hong-Kong et seulement 29 à Taïwan, le rapport ne dévoile pas quels sont les mots bannis.
Environ 458 des mots de la liste sont des insultes ou vulgarités envers le Parti communiste chinois et de hauts responsables du gouvernement, on retrouve aussi l'expression "liberté de la presse" qui est incluse dans la liste.
Le rapport explique qu'Apple ne communique pas comment le choix est réalisé quant au mot interdit pour les gravures, selon Citizen Lab, Apple pourrait avoir très largement dépassé "les obligations légales de censure en Chine continentale et à Hong Kong".
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