L'application Telegram bientôt interdite au Brésil et supprimée de l'App Store (màj)
- 👨 Alexandre Godard
- Il y a 3 ans (Màj il y a 3 ans)
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Ce n'est pas l'amour fou entre Telegram et le Brésil
Depuis le début de la pandémie de Covid-19 et les mésaventures de WhatsApp au niveau de la confidentialité de ses utilisateurs, l'application de messagerie Telegram a fait un bond en avant considérable. Le nombre d'utilisateurs actifs est monté en flèche et les dollars se sont multipliés.
Cependant, il semblerait que le fonctionnement de l'application ne plaise pas aux autorités brésiliennes. Suite à une décision prise par le ministre du Tribunal fédéral suprême, Alexandre de Moraes, l'application Telegram doit disparaître de toutes les plateformes numériques et donc de l'App Store.
Une décision validée par la Cour suprême qui oblige le régulateur brésilien des communications (ANATEL) a demandé aux entreprises de se conformer à cette nouvelle règle. En cas de non-respect, une amende sera immédiatement envoyée, preuve qu'un retour en arrière sur cette décision est impossible.
Pour ce qui est de la raison, c'est le laxisme de Telegram qui déplait aux autorités du Brésil. Une affaire de longue date impliquant des politiciens du pays pour une transmission massive de fake news serait la raison principale. De plus, le manque de contrôle sur le partage de contenus dangereux est intolérable pour Alexandre de Moraes.
Il a clairement indiqué que des groupes faisant la promotion de la drogue, des armes et des contenus illicites en général sont massivement présents sur la plateforme. La police fédérale avait d'ailleurs demandé à Telegram de supprimer ces groupes et de transmettre l'identité des auteurs, ce qui n'a jamais été fait.
Après plusieurs demandes restées sans réponses, le Brésil est donc passé à la manière forte sans négociation possible. Il ne reste plus qu'à voir si Telegram va respecter cette décision en étant pour une fois à l'écoute.
Telegram va rester
Mise à jour du 21/03 :
Pavel Durov a déclaré que Telegram se serait conformé à cette décision, mais que les personnes concernées n'ont jamais reçu les courriels de la Cour suprême. Une simple "étourderie", en tout cas, ils ont retrouvé le courrier et ont présenté leurs excuses pour leur "négligence".