La compétition de la musique en streaming est équitable d'après la CMA

Les artistes affirment depuis longtemps que la musique en continu, le fameux streaming, leur réserve un traitement injuste, les indépendants gagnant des sommes dérisoires. Mais l'organisme britannique de surveillance de la concurrence, la CMA, a estimé que le secteur de la musique en ligne était équitable pour les artistes et les consommateurs. Non, il n'y pas de monopole Apple et Spotify.

Apple, Spotify, Amazon, Deezer et les autres

Les services de musique en continu tels que Spotify et Apple Music signent des accords avec les maisons de disques pour répartir leurs revenus. Ce partage en pourcentage comprend :

  • Les labels
  • Les compositeurs
  • Les artistes
  • Le service de streaming

Mais ce que touchent les artistes et les musiciens est assez éloquent. Lorsque les consommateurs paient environ 10 euros par mois pour de la musique illimitée, le gâteau à partager est minuscule. Si l'on ajoute à cela le fait que les plus grands artistes représentent la grande majorité des recettes, même les artistes de taille moyenne ne gagnent pas grand chose. L'artiste type ne reçoit qu'une fraction, même pas une part du gâteau.

Du côté des services, c'est la même chose avec deux géants que sont Spotify et Apple Music. Les autres se partagent les miettes, Deezer, Youtube, Amazon et autre Tidal.

La musique en continu est équitable, selon la CMA

La Competition and Markets Authority (CMA) a publié aujourd'hui son rapport final, qui conclut que le secteur de la musique en continu est équitable tant pour les consommateurs que pour les artistes.

Sans surprise, elle conclut que la concurrence sur le marché a permis aux consommateurs de payer moins cher pour la musique.

Les consommateurs ont bénéficié de la numérisation et de la concurrence entre les services de streaming musical. Les prix pour les consommateurs ont baissé de plus de 20 % en termes réels entre 2009 et 2021, de nombreux services proposant également la diffusion de musique en continu gratuitement avec des publicités. L'étude a révélé qu'il y avait environ 39 millions d'auditeurs mensuels au Royaume-Uni, qui écoutent de la musique en continu 138 milliards de fois par an.

La CMA a reconnu les préoccupations des artistes de petite et moyenne envergure.

La CMA a également entendu les préoccupations des créateurs - artistes et auteurs-compositeurs - quant à la quantité de revenus qu'ils tirent du streaming. Avec un nombre croissant d'artistes, de pistes et de flux, l'argent du streaming est partagé plus largement - ceux qui ont le plus grand nombre de flux gagnant le plus. La CMA a constaté que plus de 60 % des streams concernaient de la musique enregistrée par les 0,4 % d'artistes les plus importants.

Cependant, elle a déclaré que rien n'indiquait que l'une ou l'autre partie réalisait des bénéfices excessifs, et donc qu'il n'y avait aucune possibilité de verser une part plus importante aux artistes.

Les services de musique en continu, en particulier, fonctionnent avec des marges très étroites. Spotify a toujours eu du mal à gagner de l'argent, affichant une perte financière à pratiquement chaque trimestre depuis sa création. Apple ne divulgue pas les finances d'Apple Music, mais il est fort probable que la société exploite le service pour accroître l'adhésion à l'écosystème, et non pour réaliser des bénéfices.

Le problème est davantage lié au partage entre les artistes et les labels, mais la CMA conclut que les choses se sont améliorées ces dernières années.

Certaines parties du marché du streaming se sont améliorées pour certains créateurs ces dernières années, la CMA ayant constaté un plus grand choix d'accords avec les maisons de disques. Bien que les accords individuels puissent varier considérablement, le rapport souligne que les taux de redevance moyens dans les principaux accords avec les artistes ont augmenté régulièrement, passant de 19,7 % en 2012 à 23,3 % en 2021. Pour les auteurs-compositeurs, la part des revenus allant aux droits d'édition a augmenté de manière significative, passant de 8% en 2008 à 15% en 2021.

Conclusion, tout va bien dans le meilleur des mondes. En même temps, il est difficile de contester les faits. La relation inégale entre les labels et les artistes n'est pas nouvelle, et les montants partagés ne sont pas très différents de ceux qui existaient lorsque les ventes de supports physiques dominaient. Il a toujours été vrai que les artistes en tête des hit-parades rafle la mise.

A contrario, les consommateurs payent moins qu'avant, ce qui nuit logiquement aux artistes.

Bizarrement, aucune déclaration au sujet de la commission de 30% chez Apple et Google pour les applications. Spotify va certainement réagir...

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