Le recours collectif sur le harcèlement via AirTags approuvé par un juge américain
- Medhi Naitmazi
- Il y a 9 mois
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Apple n'aura, semble-t-il, pas réussi à faire rejeter un recours collectif concernant le harcèlement par le biais des AirTags. Comme le rapporte nos amis de Bloomberg, un juge californien a estimé cette semaine que les plaignants avaient "formulé des demandes suffisantes en matière de négligence et de responsabilité du fait des produits". L'AirTag serait même devenu "l'arme de prédilection des harceleurs et des agresseurs", selon les termes de l'action en justice.
Une plainte qui date de plus d'un an
Dans cette plainte, déposée initialement en décembre 2022, les plaignants accusent Apple d'avoir "précipité la mise sur le marché des AirTags avec des garanties insuffisantes pour interdire leur utilisation à des fins de harcèlement". La conception logicielle du AirTag serait même défectueuse :
La conception de l'AirTag par Apple était défectueuse car le produit n'a pas fonctionné - et ne fonctionne pas - de manière aussi sûre qu'un consommateur ordinaire aurait pu s'y attendre lorsqu'il est utilisé ou mal utilisé de la manière prévue ou raisonnablement prévisible.
La justice va passer
Cette semaine, le juge de district américain Vince Chhabria a décidé que l'action en justice pouvait être poursuivie, malgré le lobbying d'Apple pour la faire disparaître.
Environ trente personne participant au dossier ont affirmé qu'Apple avait été avertie des risques posés par ses AirTags et ont soutenu que l'entreprise pouvait être légalement blâmée en vertu de la loi californienne lorsque les dispositifs de suivi sont utilisés à mauvais escient.
Seulement trois plaintes ont été jugées recevables, dans lesquelles les personnes "allèguent que, lorsqu'ils ont été harcelés, les problèmes liés aux dispositifs de sécurité de l'AirTag étaient importants et que ces défauts de sécurité ont causé leurs blessures", a écrit M. Chhabria.
Si le juge se place plutôt du côté des accusateurs, il concède toutefois qu'"Apple pourrait finalement avoir raison de dire que la loi californienne ne l'obligeait pas à faire plus pour diminuer la capacité des harceleurs à utiliser les AirTags de manière efficace". Mais à ce stade, rien ne peut être écarté.
Dans sa requête en irrecevabilité, déposée le 20 octobre 2023, Apple a déclaré :
L'action en justice des plaignants est un effort déplacé pour tenir Apple légalement responsable de l'utilisation abusive intentionnelle par des tiers de son produit AirTag pour suivre les plaignants ou les membres de leur famille sans leur consentement. Apple condamne avec la plus grande fermeté toute utilisation abusive de ses produits et aide volontiers les forces de l'ordre à enquêter sur les plaintes pour suivi non désiré.
Apple a été le premier fabricant d'appareils de suivi Bluetooth à mettre en œuvre de manière proactive des fonctions visant à atténuer le suivi non désiré dans son produit. En innovant dans ce domaine, Apple espérait inciter les autres acteurs du secteur à mettre en place des mesures de sécurité comparables et encourageait activement les autres fabricants qui utilisaient le réseau Find My d'Apple à adopter de telles mesures.
En effet, après le lancement des AirTags en avril 2021, Apple a ajouté une série de fonctionnalités anti-harcèlement supplémentaires via iOS 15.4 en février 2022. Ces modifications comprenaient des alertes et des notifications de suivi améliorées, des mises à jour de la façon dont AirTag émet un son lorsqu'il est séparé de son propriétaire pendant un certain temps, et bien plus encore. Mais les mesures ont rapidement été jugées insuffisantes par certains. Pourtant, Tile, le principal concurrent, a quasiment immédiatement annoncé des changements similaires. Mieux, Apple et Google se sont alliés pour prévenir le suivi abusif des traqueurs en mai 2023.
PS : Apple vend son AirTag à 29 € au lieu de 39 € sur Amazon.
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