Les banques derrière le financement de 13 milliards pour Musk et Twitter pourraient déchanter
- William Teixeira
- Il y a 3 mois (Màj il y a 3 mois)
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Pour acquérir le réseau social Twitter, Elon Musk a été obligé d’emprunter de l’argent à plusieurs banques américaines. Plus d’un an après ces prêts d’un montant total de 13 milliards de dollars, plusieurs établissements bancaires qui ont fait confiance à Elon Musk se demandent si c’était une bonne idée d’embarquer dans cette aventure !
Un accord financier qui est au cœur d’un rapport
Le réseau social X (anciennement connu sous le nom de Twitter) est aujourd’hui perçu comme un très mauvais investissement, dans le secteur bancaire. Cette impression est principalement liée à la faible rentabilité actuelle de X, les annonceurs sont nombreux à avoir quitté le navire quand Elon Musk a pris les commandes et les abonnements X Premium ne rapportent pas autant qu’espéré. Du moins, ils n’arrivent pas à amortir la perte colossale des revenus issus du segment publicitaire.
Pour couvrir cette acquisition, Musk a contracté un emprunt de 13 milliards de dollars. Incapable de débloquer les 44 milliards demandés aussi rapidement, il s’est tourné vers plusieurs grandes institutions financières. Parmi elles, Morgan Stanley et Bank of America, ainsi que cinq autres banques majeures aux États-Unis, ont accepté de financer cet ambitieux projet. Séduites par la notoriété de Musk, alors considéré comme l’homme le plus riche du monde et un entrepreneur visionnaire, ces banques ont validé le projet en espérant que l’entreprise deviendrait très rentable sous sa direction.
Cependant, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Selon un rapport du Wall Street Journal publié ce matin, l’accord de financement conclu entre Musk et les banques est désormais considéré comme l’un des pires de l’histoire des fusions-acquisitions depuis la crise financière de 2008-2009. Les banques se retrouvent en effet dans une situation délicate : la fragilité financière et l’incertitude entourant X ont rendu extrêmement difficile la revente de cette dette à d’autres investisseurs.
Ce blocage a laissé les prêts sur les bilans des banques, créant ce que l’industrie appelle des “accords suspendus”. Ces prêts non vendus pèsent lourd sur les institutions financières concernées et menacent de devenir un fardeau coûteux à moins que les banques ne parviennent à récupérer les paiements d’intérêts ainsi que le remboursement du capital à l’échéance des prêts.
Les banques doivent maintenant espérer que les paris faits sur Musk et son projet ne sombre pas. Dans un contexte où l’avenir du réseau social semble de plus en plus incertain (surtout en Europe), les institutions financières ayant soutenu ce rachat pourraient, en effet, finir par déchanter.
Heureusement, X est désormais le réseau le plus visité au monde, devant Facebook et Instagram. Reste à rentabiliser l'ex Twitter, qui n'a jamais encore été profitable depuis sa création.