Données techniques officielles de la Switch 2 : fin du 32 bits !
Alban Martin
- Il y a 7 heures
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Nintendo a dévoilé des détails techniques sélectifs pour la Switch 2, une console hybride équipée d’un processeur Nvidia T239 personnalisé, distinct du Tegra X1 presque standard de la Switch originale. L'un des grands changements est l'abandon du support 32 bits, ce qui va entraîner une amélioration des performances, mais aussi l'obligation pour les développeurs de faire des efforts pour porter certains jeux dont l'inénarrable Mario Kart 8 Deluxe. Par ricochet, ce sont les émulateurs de Switch qui vont être contents.
CPU
Le CPU de la Switch 2 comprend huit cœurs ARM Cortex A78C (ARMv8 64 bits, sans support 32 bits), dont six pour les développeurs et deux réservés pour l’OS. Le cache inclut 64K L1 pour instructions et données par cœur, 256K L2 par cœur, et 4MB L3 partagé. Les fréquences CPU sont de 1100 MHz en mode portable et 998 MHz en mode docké, avec un maximum potentiel de 1,7 GHz, peut-être pour une utilisation future ou la décompression d’actifs, comme vu pour les optimisations de temps de chargement sur Switch 1.
À noter que la puce T239 personnalisée aurait été finalisée dès 2021 selon Kurnal sur X, suite au démontage d’un modèle de carte mère apparemment issu d’un modèle de Switch 2 acheté sur le marché gris en Chine.

GPU
Le GPU, basé sur l’architecture Ampere de Nvidia (série RTX 30), dispose de 1536 cœurs CUDA, avec des fréquences de 561 MHz en mode portable et 1007 MHz en mode docké, et un maximum de 1,4 GHz. Il offre 3,072 TFLOPs en mode docké et 1,71 TFLOPs en mode portable, bien que certaines ressources GPU soient réservées au système. DLSS et le ray tracing (10-20 gigarays/seconde) sont pris en charge, mais le RT n’est pas encore apparu dans les jeux présentés. La mémoire comprend 12 Go de LPDDR5X (9 Go pour les développeurs, 3 Go pour le système), avec une bande passante de 102 Go/s en mode docké et 68 Go/s en mode portable, une nette amélioration par rapport aux 4 Go de la Switch 1 (3,2 Go pour les développeurs).

Switch 2 avec Nvidia T239 | Switch 1 avec Nvidia Tegra X1 | |
---|---|---|
Architecture CPU | 8x ARM Cortex A78C | 4x ARM Cortex A57 |
Cadence CPU | 998MHz (docked), 1101MHz (mobile), Max 1.7GHz | 1020 MHz (docked/mobile), Max 1.785GHz |
Coeurs réservés CPU | 2 cores (6 pour les développeurs) | 1 core (3 available to developers) |
Architecture GPU | Ampere | Maxwell |
Coeurs CUDA | 1536 | 256 |
Cadence GPU | 1007MHz (dock), 561MHz (mobile), Max 1.4GHz | 768MHz (dock), up to 460MHz (mobile), Max 921MHz |
RAM | 128-bit/LPDDR5 | 64-bit/LPDDR4 |
Bande-passante | 102 Go/s (dock), 68 Go/s (mobile) | 25.6 Go/s (dock), 21.3 Go/s (mobile) |
Mémoire réservée | 3 Go (9 Go pour les jeux) | 0.8 Go (3.2 Go pour les jeux) |
La fin du 32 bits
Avec la Switch 2, Nintendo passe donc exclusivement au 64 bits, à l'image de ce qu'a fait Apple il y a quelques années. La firme à la pomme avait lancé son premier processeur 64-bits avec l'iPhone 5S en 2013, avant d'abandonner les apps 32 bits en 2017 avec iOS 11 et l'iPhone X.
Alors que la Switch originale utilise un processeur ARMv8 64 bits, de nombreux jeux reposent sur un ancien code 32 bits. À l'instar d'Apple, Nintendo abandonne le 32 bits avec la Switch 2, exigeant que tous les nouveaux jeux soient en 64 bits, selon Eurogamer. Et pour ne pas frustrer les joueurs, la mise à jour 3.0.4 de Mario Kart 8 Deluxe, sans réelle nouveauté, a simplement fait en sorte de passer le code en 64 bits, boostant les performances, notamment sur la Switch 2.
Les émulateurs de Switch, sur Android et sur iOS avec AltStore Classic ou MeloNX, s'en frottent les mains, les processeurs 64 bits des smartphones étant enfin pleinement exploités.
BRUTAL MEUS AMIGOS!
— Senhor Linguica (@SenhorLinguica) May 14, 2025
Mario Kart 8 Deluxe recebeu o update 3.0.4. a Nintendo de forma oculta converteu o jogo para 64bits.
Isso gerou um baita ganho de performance, pois agora os emuladores de Switch no Android podem executar o cód da CPU nativamente, sem um JIT. pic.twitter.com/ybVjqE7K5V
Stockage, écran et fonctionnalités matérielles
Le stockage est amélioré avec 256 Go UFS, extensible via des cartes MicroSD Express jusqu’à 2 To. Un moteur de décompression de fichiers (FDE) personnalisé accélère le dépaquetage LZ4, soulageant le CPU pour des temps de chargement plus rapides et écoénergétiques. L’écran LCD de 7,9 pouces en 1080p prend en charge le HDR10 (oui, Nintendo n'a pas reconduit l'OLED apparu en 2021), le VRR (Variable Refresh Rate) (jusqu’à 120 Hz, écran interne uniquement) et un tactile multipoint à 10 points. Cependant, le VRR n’est pas pris en charge via HDMI, probablement en raison des limitations du convertisseur DisplayPort-vers-HDMI du dock. Dommage pour la netteté des scènes sur grand écran.
Le Game Chat impacte les ressources système, incitant Nintendo à fournir un outil de test simulant la latence API et les échecs de cache L3. Le SDK prend en charge le DLSS (Deep Learning Super Sampling) (modes 1x, 2x, 3x et DLAA pour un anti-aliasing de haute qualité), comme vu dans des titres comme Cyberpunk 2077, qui combine DLSS avec une résolution dynamique. Les fuites depuis 2021 se sont révélées précises, reflétant le long cycle de développement. Avec les kits de développement disponibles et les jeux teasés, le potentiel de la Switch 2 est plus clair, bien que les réservations système (par exemple, 3 Go de RAM, deux cœurs CPU) limitent les ressources des développeurs par rapport à la Switch originale.
Bien que Nintendo évite la course technologique avec Sony et Microsoft, le silicium personnalisé de la Switch 2, son GPU Ampere et des fonctionnalités comme DLSS et FDE en font une évolution substantielle. Les performances dépendront des jeux, et non des spécifications brutes, compte tenu de facteurs comme la bande passante mémoire et l’« inflation des FLOPs ». Le lancement du 5 juin montrera ce que les développeurs peuvent accomplir dans ces contraintes. En attendant, les précommandes de la Switch 2 sont toujours ouvertes.